« En 2018, Tell Elevage a fait un premier audit ventilation dans le bâtiment datant de 1991 où les animaux étaient souvent regroupés au centre du bâtiment et pour lequel les performances zootechniques étaient en baisse », explique Mikaël Le Guern, éleveur de volaille de chair à Pleyben (29).
En 2016, les panneaux d’un des bâtiments de 1 300 m² ont été remplacés avant l’installation des fenêtres par Mikaël en 2017. Depuis, l’éleveur a entrepris une rénovation de l’étanchéité de son poulailler pour un total de 15 000 €.
État des lieux de l’étanchéité du bâtiment
Le bâtiment, de type Colorado, possède des trappes d’entrée d’air d’un côté et six ventilateurs de l’autre côté (deux de 7 500 m3/h et quatre de 11 000 m3/h) complété par cinq turbines (35 000 m3/h). « Au moment du premier audit, nous avons effectué des tests d’infiltrométrie permettant de mesurer les flux d’air qui s’infiltrent au travers de la coque du bâtiment. Chez Mikaël, l’infiltrométrie était de 1,74 m3/m²/h alors que nous conseillons généralement 0,40 m3/m²/h », explique Jean-Luc Martin, dirigeant de Tell Elevage. « Certains éleveurs arrivent à compenser le manque d’étanchéité d’un bâtiment en surchauffant ou en augmentant le débit d’air, ce qui engendre une consommation d’énergie importante », ajoute-t-il. À la suite de ces mesures, toutes les entrées d’air et sondes présentes dans le bâtiment ont été analysées et l’étanchéité de chaque élément mesuré à l’aide d’une caméra thermique.
L’état des lieux a fait état de plusieurs fuites importantes entre les longrines, à leur jonction avec les longs-pans et entre la dalle béton et les murs, allant jusqu’à des fissures de 15 à 25 mm. De plus, des fuites ont également pu être détectées autour des turbines. « Chez Mikaël, le plus critique était le plafond du bâtiment avec de nombreuses entrées d’air au niveau des H en jointures et des fixations », explique Ronan Rondel, technico-commercial chez Point P.
Mise en place des travaux
« Afin d’améliorer les mesures d’infiltrométrie de ce bâtiment, nous avons proposé à l’éleveur d’utiliser un mastic joint-colle-élastomère ainsi qu’un adhésif à fort pouvoir collant », décrit Ronan Rondel. Cet adhésif, destiné à la fixation étanche, est conditionné par rouleau de 25 mètres de long et de 10 cm de large. « La mise en place à chaque point d’infiltration a nécessité environ une semaine. Afin de couvrir les 1 500 mètres de jonctions entre les plaques de polyuréthane du bâtiment, nous avons eu besoin d’une quarantaine de rouleaux et de louer une nacelle soit une dépense totale d’environ 5 000 € », confie Mikaël. « La location de la nacelle a également permis de vérifier l’état et remplacer la visserie du plafond en cas de nécessité. Les travaux concernant l’étanchéité du bâtiment ont couté environ 15 000 € (adhésif, mastic, mortier de réparation pour sol et longrines ainsi que la main d’œuvre) », ajoute-t-il.
Après avoir réalisé trois lots et trois chantiers de nettoyage depuis la fin des travaux, « l’état de l’adhésif ne semble pas dégradé », remarque Ronan Rondel. « Avant les travaux, la température au moment du préchauffage plafonnait à 26 °C, aujourd’hui, je peux atteindre les 35 °C », se réjouit Mikaël. Un second diagnostic d’étanchéité a été effectué par Tell Elevage à l’automne 2022, « les nouvelles mesures d’étanchéité ont montré une infiltrométrie de 0,77 m3/m²/h contre 1,74 m3/m²/h avant travaux. Grâce aux modifications dans le bâtiment, nous avons réussi à diviser par deux le nombre d’entrées d’air parasites », se félicite Jean-Luc Martin.
