« Dès le départ j’ai remarqué que le bâtiment orienté plein ouest avec un bois devant présentait de meilleures performances que le bâtiment orienté au sud et disposant d’une prairie au nord. 5 % sur l’indice et 500 kg de plus / lot, cela représente en un an un impact financier non négligeable. », témoigne-t-il. L’impact sur l’indice est plus important en été quand les volailles fréquentent davantage le parcours.
Vincent Blagny l’admet, au départ il a surtout planté dans le but de l’intégration paysagère avec l’aide de l’association Arbre et Paysage 32. Mais rapidement, il se penche sur le concept de l’agro-foresterie. « J’ai choisi 5 essences : noyer, cormier, poirier, merisier et alisier. Mon projet et de mettre un capital bois en place, pour faire du bois d’œuvre. Pour cela, les arbres sont conduits en futs assez haut, 3 - 4 m de haut. Je taille deux fois dans l’année et c’est un chantier plaisant pour moi : je donne forme à mes arbres, je travaille pour la génération suivante. Ainsi conduits, ils procurent de l’ombre. Les fruits, poires, merises et alyses qui tombent, nourrissent les volailles. Nous-mêmes profitons des cueillettes de noix, depuis 2 - 3 ans, et des cerises. » L’éleveur est formel : « Plus les poulets passent de temps dehors, moins ils mangent d’aliment : l’indice alimentaire s’en ressent franchement. Mes poulets sont très explorateurs et colonisent bien la parcelle. »