« Lorsqu'on parle de phytothérapie ou d'aromathérapie, le cadre le plus sécurisé et le seul possible est celui du médicament vétérinaire », a-t-elle rappelé. Or, aujourd'hui, mis à part le Cothivet destiné au traitement des plaies, il n'existe pas d'autre médicament vétérinaire disposant d'une AMM en volailles. « Aucune demande d'AMM n'a été déposée malgré la mise en place en 2013 d'une redevance minorée (5 000 € au lieu de 20 000 €) puis en 2016 de dossiers allégés pour l’évaluation et l’enregistrement de ces produits », déplore-t-elle.
La DGAl a pourtant encouragé les laboratoires à déposer des AMM pour ces produits. « Un médicament avec AMM est un gage de qualité et de sécurité pour l'utilisateur et le consommateur », argumente-t-elle, sachant que les risques liés à l'utilisation des plantes ne sont pas négligeables. Par exemple, certaines plantes peuvent être confondues, avec des accidents comme avec Aristolochia Fangchi à l’origine d’insuffisance rénale ou la badiane du Japon substituée à la badiane de Chine avec un risque de convulsions chez l’homme, sans compter les possibles interactions médicamenteuses, connues par exemple pour le millepertuis.
Les huiles essentielles, hyper concentrées, sont pour certaines très toxiques pour le système nerveux central (ex : eucalyptus à haute dose), d'autres ont un pouvoir carcinogène (ex : parties aériennes du basilic) ou des propriétés abortives... « Des risques existent, il n’y a aucun doute là-dessus, y compris pour l'animal (mortalité) », affirme-t-elle.
Plus d'informations dans Filières Avicoles-Février 2020