« Nous avons passé sans encombre les coups de chaleur survenus ces derniers étés. On a juste subi quelques pertes l'été passé sur un lot de poulets lourds deux jours avant l'enlèvement des mâles, la température était montée à 38-39°C ! Mais 300 poulets sur 25 000 ce n'est pas catastrophique, surtout comparé à la mortalité qu'ont eu à déplorer d'autres éleveurs dans notre entourage », relativise-t-il.
« Je ne regrette absolument pas les choix que l'on a faits d'avoir un plafond bas et une ventilation bilatérale avec extraction haute et pignon. La différence de température entre la dalle et le faîtage situé à 4,20 m n'excède pas 1°C même s'il est bien connu que la chaleur monte. Et la ventilation tunnel fonctionne très bien l'été évitant que les animaux ne souffrent de la chaleur », constate-t-il. Le plafond bas présente également des avantages en termes de chauffage, surtout sur un bâtiment de 24 m de large comme le leur... « On a beaucoup moins de volume d'air à chauffer ! », souligne-t-il.
En revanche, Pascal reconnaît que ce type de bâtiment de grande taille demande d'être professionnel : « On est à la tête d'un paquebot, par rapport à nos autres bâtiments de 12 ou 15 m de large, les conséquences d'un faux-pas sont multipliées par deux. Il faut être très vigilant et observateur afin de réagir rapidement en cas de souci sanitaire », explique-t-il. D'autant que les poussins livrés sont généralement issus de quatre parquets différents, au lieu de deux parquets seulement pour ses autres poulaillers de plus petite taille, il y a donc fatalement plus d'hétérogénéité. L'éleveur n'a cependant pas rencontré de gros problèmes sur ses lots, « hormis quelques passages d'E.coli comme tout le monde... »