Après avoir mûri le projet pendant trois ans, les deux frères Belair ont finalement opté pour la technologie proposée par la société allemande Biogaz Hochreiter qui accepte les intrants avec un taux de matière sèche allant jusqu’à 30-35 %. "Nous allons grâce à ce dispositif réduire nos coûts de transport, nos achats d’azote minéral et gagner en autonomie », explique Gwénaël.
Hochreiter France conçoit et construit des installations de méthanisation avec cogénération (valorisation du biogaz sous forme d’électricité et de chaleur), ou injection de biométhane sur le réseau de gaz naturel après passage dans un épurateur gaz adapté. Mais cette seconde solution, plus coûteuse à l’investissement (environ 1million d'€ d’écart), n’est rentable que dans le cas d’installations implantées à proximité du réseau GRDF. La durée du chantier se situe généralement autour de 12 mois.
Le projet des frères Belair porte sur une unité de 250 kW, qui va être alimentée par leurs fumiers de volailles, le lisier et le fumier de leur atelier bovin (80 vaches laitières) et ceux d’une exploitation voisine, complétés par 1000m3/an de graisses issues d’une usine de fabrication de plats préparés implantée sur la commune.
La méthanisation leur est apparue comme la meilleure solution permettant à la fois de traiter les effluents, chauffer les poulaillers de dindes (quatre bâtiments Louisiane de 1200m2), et simplifier le plan d’épandage en installant une centrifugeuse pour traiter le digestat en sortie de process.