Quels sont les enjeux à venir dans la relation entre abattoir et élevage ?
Il va probablement falloir améliorer l’étape de la mise à jeun, car la prévalence de Campylobacter est forte en élevage. Or, il n’existe pas de solution vaccinale ni préventive efficace à ce jour. La mise à jeun est donc le seul moyen en élevage d’éviter les souillures fécales et les contaminations à l’abattoir. Mais la mise à jeun peut s’avérer plus compliquée que ce que l’on pense.
Quels conseils donneriez-vous pour mieux gérer la mise à jeun ?
Dans un premier temps, il faut avoir un retour de l’abattoir pour vérifier si le lot a correctement été mis à jeun. Ensuite, il faut faire le point avec le technicien pour se poser les bonnes questions : est-il préférable d’arrêter les chaînes de distribution d’aliment ou vaut-il mieux les relever, à quel moment, quand arrêter l’eau de boisson, reste-t-il de l’aliment dans la litière auquel les animaux auront accès pendant la mise à jeun, le programme lumineux favorise-t-il un repas trop conséquent avant la mise à jeun et surtout comment ne pas non plus faire une mise à jeun excessive. Car la mise à jeun doit permettre une éviscération propre sans générer l’amaigrissement des animaux. C’est une étape plus technique que simplement arrêter une chaine d’aliment : elle doit être accompagnée par le technicien d’élevage.
Quels types d’erreurs observez-vous le plus fréquemment ?
Lorsque l’on évoque des problèmes sanitaires comme Campylobacter, le risque est évidemment la sous-mise à jeun, mais on observe également des sur-mises à jeun qui génèrent une baisse des rendements filets et carcasse. Tout est question d’équilibre : pas facile mais pas infaisable.