Le réseau de surveillance Re-fA2vi suit l’évolution de l’utilisation des antibiotiques dans les différentes espèces de volaille en particulier le poulet et la dinde, et par famille d’antibiotiques, y compris les antibiotiques dits critiques. Deux indicateurs ont été ciblés : le poids vif traité-jour rapporté à la masse abattue (nDDkg) et le poids vif traité rapporté à la masse abattue (nCDkg). Ces derniers ont reculé de respectivement -32 % et -30 % en poulet et de -45 % et -43 % en dinde entre 2020 et 2018. Les données en filières canards et pintades ne sont pas encore assez nombreuses pour être diffusées.
Les données du réseau (40 % des animaux abattus pour l’instant) montrent également un recul de l’utilisation des fluoroquinolones de -40 à -48 % pour le poulet de 2018 à 2020 et de -29 à -32 % en dindes. Cette famille d’antibiotiques ne représente plus que 2 % des usages d’antibiotiques en filière avicole. Concernant la colistine, la baisse enregistrée va de -77 à -79 % en poulet, et de -56 à -57 % en dinde. Si la filière avicole française a largement atteint les objectifs de réduction des plans Eco Antibio 2012-2017 (-25 % en 5 ans) et 2017-2021 (-50 % sur la colistine), et fait partie des bons élèves à l’échelle européenne, ce n’est pas le fruit du hasard mais plutôt des efforts déployés par les acteurs du terrain, a souligné Nathalie Rousset (Itavi).