Comment les couvoirs améliorent-ils le bien-être des poussins ?
Par exemple, l’ambiance doit être bonne, sans courant d’air, avec une température suffisante. Les convoyeurs ne doivent pas entrainer de chute de plus de trois fois la hauteur du poussin. Les manipulations doivent être faites avec précaution sans risque de blessure.
Pour valider que les conditions sont adéquates, le comportement des poussins est observé et évalué (pas de sujets en tas ou qui halètent…), des prises de température cloacale permettent de s’assurer qu’ils n’ont pas trop chauds ou trop froids.
Il y a aussi une obligation de formation du personnel pour ceux qui manipulent les poussins. La mise à mort est encadrée avec une maintenance appropriée de la machine et du personnel qualifié.
Tous ces éléments étaient déjà intégrés dans le quotidien des couvoirs, mais désormais ils sont actés et audités en interne et en externe pour valider que les entreprises partenaires respectent leurs engagements.
Quels signes peuvent alerter un éleveur sur la qualité des poussins ?
Une mortalité excessive en caisse ou dans les premiers jours, une mauvaise consommation d’aliment et d’eau, l’aspect et le comportement des poussins, une répartition inégale dans le bâtiment… sont autant d’indicateurs qui peuvent alerter l’éleveur sur un éventuel problème.
La méthode CASH qui regroupe 4 points clés : Confort, Accessibilité, Stimulation et Hygiène est un outil de pilotage pour l’éleveur afin de s’assurer du bon démarrage des poussins. Par exemple, une température adéquate dans le bâtiment est nécessaire pour apporter du confort au poussin puisqu’il est très dépendant de la température de son environnement.
L’éleveur peut-il savoir d’où vient le problème ?
Sur certains lots, nous avons suivi des poussins de l’éclosion à l’élevage et de nombreux facteurs entrent en jeu. Plusieurs étapes importantes attendent le poussin nouveau-né: l’éclosion, le tri par les manipulateurs, la vaccination, l’attente, le chargement dans le camion, le transport, le déchargement dans le bâtiment, l’accessibilité à l’eau et à l’aliment… Chaque cas est particulier et à analyser en fonction des problèmes rencontrés. Les accouveurs recueillent et traitent les informations que leur remontent les éleveurs pour un suivi en continu et dans une démarche d’amélioration.
Y a-t-il eu des changements majeurs en matière de bien-être au niveau des poussins ?
Comme les éleveurs, les accouveurs attachent beaucoup d’importance à l’amélioration des conditions de vie de poussin. Il y a une vraie réflexion des couvoirs sur comment bien appliquer les bonnes pratiques de la charte. Par exemple, comment repenser une zone dans le couvoir pour limiter les courants d’air tout en apportant une ventilation suffisante, comment limiter le stress des poussins en changeant la couleur de lumière de l’éclairage, comment bien former le personnel, etc. C’est une vraie démarche d’entreprise qui demande du temps et des investissements aussi bien en termes d’équipements que de personnes.
Cette charte est-elle étendue au transport des poussins?
Non, à l’heure actuelle le transport des poussins n’est pas inclus dans la charte, mais les transporteurs sont néanmoins formés au bien-être animal via la formation CCTROV par exemple. Cela reste un vrai sujet et on a besoin d’accompagner d’avantage les professionnels pour s’assurer que le bien être des poussins est maîtrisé.
