Toute intervention sur un bâtiment d’élevage contenant de l’amiante doit être faite par quelqu’un de formé et protégé de manière adéquate, y compris lors du transport de matériaux amiantés. Sachant que « le risque de santé lié à l’amiante n’est pas dû à une répétition de l’exposition, mais qu’il est avéré dès la première exposition, les poumons ne pouvant rejeter les fibres inhalées », explique Charlotte Quénard (CRAB-Service environnement).
Confier le désamiantage de son bâtiment à une entreprise habilitée coûte plus ou moins cher selon l’entreprise et la complexité du chantier, « cela va du simple au double : de 40-50 €/m2 pour une intervention basique jusqu’à 100 €/m2 », rapporte Christian Nicolas (Chambre d’agriculture). Intervenir par l’extérieur du bâtiment est relativement facile, mais lorsqu’il s’agit des parois verticales, c’est plus compliqué, détaille-il. Il faut prévoir un sas en décompression, mettre en place un bâchage et un piégeage des poussières, et réaliser une analyse pour connaitre l’empoussièrement avant reprise du chantier par les autres intervenants.
Face à l’option qui serait de poser des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments avec toiture amiantée, le conseiller prévient : « Les bâtiments concernés ne respectent pas forcément le DTU, et généralement aucune étude de charge n’a été effectuée, ce qui peut poser problème en termes d’assurances… Cela nécessite généralement une étude de charge, un renforcement de la charpente, sans parler des contraintes par rapport au transformateur, à la proximité des lignes. Il faut faire une simulation afin d’étudier le retour sur investissement de l’opération », préconise-t-il.