Pour réaliser cette étude, l’équipe de scientifiques a utilisé un modèle mathématique de transmission spatialisé de l’influenza aviaire hautement pathogène, ajusté à l’épidémie de l’hiver 2016-2017. Six scenarios ont ensuite été simulés où la densité d’élevages de palmipèdes était progressivement réduite dans les communes où la densité était la plus dense. Pour chacun de ces scenarios, le modèle de transmission a été utilisé pour simuler un grand nombre d’épidémies, permettant de synthétiser l’impact épidémiologique de l’influenza aviaire hautement pathogène pour différentes densités d’élevage.
Les résultats des simulations montrent que réduire les densités d’élevages de canards dans les 20% des communes les plus denses (en fermes de palmipèdes) diminuerait par trois le nombre d’infections secondaires générées par un élevage infecté. Réduire les densités d’élevages de palmipèdes pendant les périodes à risque permet donc fortement de réduire le risque pour l’ensemble de la filière de production de volailles.
Toutefois, cette diminution importante ne permettant pas d’éliminer totalement le risque épizootique, la mise en œuvre de mesures complémentaires telles que l’abattage préventif des élevages à risque ou la vaccination des volailles semblent néanmoins nécessaires.
Ces travaux, financés par la région Occitanie et le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), et menés en collaboration avec l’Anses, l’Institut Pasteur de Paris et le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, s’inscrivent dans une réflexion plus globale sur la vulnérabilité de nos systèmes de production aux risques infectieux émergents.