E.coli, ennemi public n°1 du poulet de chair

La forte prévalence de la colibacillose en filière chair a été soulignée par le Dr Jocelyn Marguerie (Réseau Cristal). Qualifié d’ « ennemi public n°1 du poulet de chair » par ce vétérinaire, « E. Coli est en lien, observe-t-il, avec la moitié des troubles sanitaires constatés au laboratoire et représente 85 % des bactéries isolées ». Or, paradoxe plutôt surprenant dans un contexte de pertes économiques croissantes liées à ce pathogène et de pression du terrain grandissante, seulement 1 à 2 % des lots de poulets de chair sont vaccinés contre les infections à E. Coli. Aussi, plaide-t-il pour une approche globale et cependant personnalisée faisant appel à des audits complets d’élevage en matière d’hygiène et de biosécurité, de qualité de l’eau de boisson. Avec des bilans de fin de lot pour apprécier les frais vétérinaires, les résultats économiques. L’éleveur sera impliqué et motivé par une communication qui peut être atypique comme le recours à la BD pour « marquer les esprits avec des images plus fortes que les mots ». Le but est « d’ouvrir la discussion à partir d’une histoire connue ».
La prévention colibacillaire s’inscrit dans cette démarche qui repose sur une analyse très fine des données de l’élevage. Elle prend place dans la « boite à outils » dont dispose l’éleveur sous la responsabilité du vétérinaire pour progresser à la fois en termes de performances et de démédication. GLB