Quelles sont les bonnes pratiques en élevage pour éviter les retraits à l’abattoir ?
L’abattoir ne doit pas être la gare de tri de la filière. L’éleveur doit donc envoyer à l’abattoir uniquement les animaux valorisables. Le tri doit être fait en élevage, à l’arrivée des poussins et pendant toute la durée du lot.
Cela va aussi dans le sens du bien-être animal, puisqu’un animal en état de souffrance en élevage doit être éliminé.
Concrètement quels sont les points critiques qui pourraient être la cause de déclassement à l’abattoir ?
Il faut bien sûr faire attention à l’étape de ramassage et transport qui peut être assez critique. On sait qu’il est parfois difficile de contrôler les opérateurs de ramassage. Cependant, si on entend des membres des oiseaux qui claquent sur les cages, si on observe des opérateurs pas tout à fait concentrés, il faut intervenir. D’une part, parce que c’est une question de bien-être animal. D’autre part, parce que cela peut générer de gros écarts à l’abattoir, avec des retraits partiels, et peser significativement sur le résultat.
Et pendant la période d’élevage, comment améliorer le tri ?
Certaines espèces présentent régulièrement 2 à 3 % d’erreur de sexage. En dinde ou en canard notamment, il est très compliqué d’abattre une femelle au milieu des mâles, parce que les machines sont réglées pour une certaine morphologie. Donc même si l’éleveur subit cette erreur, il doit écarter les femelles en cours d’élevage pour garantir une homogénéité en fin de lot ou procéder au tri lors du ramassage dans des contenants distincts.