
N°850 - Mars 2021
A LA UNE - SALON : Trois innovations primées à EuroTier 2021 - TÊTE À TÊTE : Marché avicole : la pression des importations s’accentue - VIE DES ENTREPRISES - LES GENS - LES BRÈVES
ECONOMIE - ENTREPRISE : LDC : une revalorisation de 6 % nécessaire à l’équilibre - LES GRAPHES - LES BRÈVES
FILIÈRES - VOLAILLES DE CHAIR : Réglementation Bio : application reportée d’un an - FOIE GRAS : Euralis « agile et résiliente » face à la Covid
TECHNIQUE - PORTE OUVERTE : Thomas Lemée : un premier bâtiment de 12 000 poules bio – MATÉRIEL : Éviter les ruptures d’aliment à moindre coût et sans risque – BÂTIMENT : Retour d’expérience en ventilation bilatérale – PRÉVENTION : Premier bilan de l’observatoire du portage des helminthes - PARASITISME : Zoom sur le parasitisme des volailles - BRÈVES TECHNIQUES
L'EDITO -
Respecter les règles du jeu
La loi EGAlim avait pourtant fixé les règles du jeu et l’ensemble des acteurs économiques, distributeurs compris, s’étaient engagés à prendre en compte les coûts de production et les variations de ces coûts lors des négociations tarifaires. Une loi somme toute pleine de bon sens puisqu’elle visait à assurer un revenu décent à chaque maillon des filières de production. Malheureusement, les bonnes intentions d’hier peinent à se traduire en actes aujourd’hui… Le résultat des négociations de début d’année montre en effet que les règles du jeu sont ignorées ou partiellement appliquées par certains…
C’est d’autant plus regrettable que l’augmentation du prix des matières premières est très sensible ces derniers mois en lien notamment avec une baisse des rendements en France et une hausse de la demande chinoise sur les céréales et le soja. En janvier
2021 versus décembre 2020, les cours mensuels des matières premières lissés sur 3 mois affichent une hausse de + 4,4 % pour le blé, +5,1 % pour l’orge, +3.9 % en maïs, + 4.6 % en soja, +7,4 % en colza et +9,7 % en tournesol.
Début février 2021, l’indice aliment Itavi qui permet de traduire et suivre l’évolution du coût alimentaire en aviculture, était en hausse de + 22.3 % par rapport à janvier 2020 et de + 4,7 % par rapport à décembre 2020 concernant l’élevage de poules pondeuses. En volailles de chair, la flambée des prix du blé, du soja et du maïs a provoqué une augmentation du prix de l’aliment de 18 à 22 % et une revalorisation aux alentours de 10 % du prix du vif.
Le groupe LDC a pour sa part augmenté les prix de reprise des volailles auprès des organisations de production en juin et en décembre 2020, et attendait impatiemment début janvier 2021 pour répercuter les hausses (+9 %) auprès de la grande distribution et de la restauration hors domicile afin de permettre à la filière de maintenir de bonnes rotations.
L’AOPV (Association des Organisations de Production de Volailles) a de son côté demandé mi-février à tous les maillons des filières « volailles de chair » de mieux prendre en compte l’augmentation des coûts de production, soulignant « qu’une prise en compte seulement partielle de la hausse des coûts de production par tous les maillons à l’aval de la filière n’est ni tenable ni supportable ».
Il revient à chaque acteur de respecter et faire respecter les règles du jeu dans l’intérêt de tous…