
N°846 - Novembre 2020
A LA UNE - ÉVÉNEMENT : Covid 19 : 1,2 milliard d’€ pour le plan de relance- TÊTE À TÊTE : Patrick Joffre (Cicar) : vers un retour à l’équilibre plus que fragile- VIE DES ENTREPRISES : Partenariat autour du microbiote intestinal…- Ovotec, certifié Iso 9001 - LES GENS - LES BRÈVES
ECONOMIE - MARCHÉ : Production et vente des œufs et volailles bio à la hausse - LES GRAPHES - LES BRÈVES
FILIÈRES - ACCOUVAGE : L’accouvage face aux différents scénarios Brexit - VOLAILLES DE CHAIR : En ordre de bataille pour son poulet « Noir de Bourgogne »
TECHNIQUE - BIEN-ÊTRE : Pododermatites: indicateur de bien-être – MANAGEMENT : Gestion des litières: les pratiques évoluent ! - VISITE D’ÉLEVAGE : À Upaix, 14000 poules pondeuses assurent un revenu stable – ALIMENTATION : Poules pondeuses: bien gérer les carrières longues - BRÈVES TECHNIQUES : L’éclosion, une phase clé dans la maîtrise de l’usage des antibiotiques
L'EDITO -
« No deal »?
Normalement, un accord devait être trouvé d’ici fin octobre entre le Royaume-Uni et l’union Européenne, mais le 21 octobre, l’issue des discussions semblait pencher en faveur d’un « no deal » du côté du Premier ministre britannique Boris Johnson. Tandis que Charles Michel, président du Conseil européen, reprochait à Londres de vouloir accéder au marché unique européen tout en étant capable de s’écarter des normes et réglementations européennes quand cela lui convient. Les anglais souhaitent en effet être totalement autonomes sur le plan réglementaire et libres de fixer les droits de douane à leurs frontières.
Par ailleurs, ils s’opposent à la libre circulation des personnes entre l’UE et le Royaume-Uni, ne veulent pas reconnaître les décisions de la Cour de Justice européenne, ni contribuer au budget européen. En cas de Brexit dur, le Royaume-Uni sera considéré comme un pays tiers comme les autres avec les droits de douane qui s’y rapportent.
Pour l’accouvage, il n’y aura pas de conséquence économique lourde, les droits de douane sur animaux vivants sont minimes comparés à la viande de volaille, mais des divergences sur les normes sanitaires pourraient avoir un impact fort, alerte Paul-Henri Lava, senior policy advisor au sein de l’association avec/Elpha.
La France représente 6 % des importations britanniques de volailles et produits à base de volailles qui s’élèvent à au total à un million de tonnes dont 610000 t de produits frais et surgelés (591000 t depuis l’UE à 27), 55 0000 t de produits salés en provenance du Brésil/Thaïlande, 395000 tonnes de produits transformés (50 % UE, 50 % Pays tiers: Brésil, Thaïlande) et 629000 tonnes de blancs de poulet dont 32 % à destination de la RHD et des IAA.
Tous secteurs d’activité confondus, un Brexit sans accord pourrait coûter 33 milliards d’euros aux exportations européennes en 2021, contre 18milliards en cas de sortie ordonnée, selon une étude d’Euler Hermès. Les pertes à l’export pourraient atteindre 8,2milliards d’euros en Allemagne, 4,8 milliards aux Pays-Bas et 3,6milliards en France. Selon les estimations, le secteur alimentaire encaisserait 10 % des pertes dans l’Hexagone, la plus forte contribution revenant aux transports et équipements.