
N°839 Mars 2020
A LA UNE - RENCONTRE : Préparer ensemble les standards de demain — TÊTE À TÊTE : Remplacement et temps partagé : mode d’emploi — VIE DES ENTREPRISES : Mg2Mix : une seconde usine opérationnelle depuis janvier 2020 — LES GENS — LES BRÈVES
ECONOMIE - MARCHÉ : Un marché de l’œuf dynamique mais des interrogations — LES GRAPHES — LES BRÈVES
FILIÈRES - ACCOUVAGE : Environnement et développement de l’embryon — VOLAILLES BIO : Volailles bio : la Bretagne entend relever les défis
DOSSIER - TROUBLES DIGESTIFS : Des recettes pour éviter les troubles digestifs
TECHNIQUE - PORTE OUVERTE : Des trappes déjà prêtes pour les poulettes bio – ÉQUIPEMENT : l’eau du forage valorisée grâce à la microstation - La plate-forme contrôle la qualité de l’air — LES BRÈVES
L'EDITO -
Mobilisation
Sur les trois premiers trimestres 2019, les importations d’œufs et d’ovoproduits sont en nette augmentation dans l’Hexagone par rapport à 2018, en provenance d’Espagne concernant les œufs coquille et d’Italie, des Pays-Bas et de Belgique pour ce qui est des ovoproduits.
Et les importations françaises de volailles ont encore progressé de 1,9 % sur les 8 premiers mois de l’année 2019, et même de 2,8 % sur le poulet…
Et ce, malgré les investissements engagés par les acteurs de la filière avicole française pour construire ou rénover des bâtiments d’élevage, moderniser les couvoirs et les abattoirs et répondre aux attentes du marché.
Dans ce contexte, les interprofessions Oeufs (CNPO) et Volailles de chair (Anvol) redoublent d’efforts pour défendre les produits français, mettre en avant l’origine française des produits dans tous les lieux de consommation et de vente, instaurer une traçabilité complète des produits et ainsi favoriser les achats pro français.
En 2019, la sécurité alimentaire ressort comme le premier critère d’achat pour 80 % des Français. Au cours des dix dernières années, les critères de « Produit fabriqué en France » et « Produit fabriqué dans votre région » ont connu la plus forte évolution, rapporte Gabriel Tavoularis du Crédoc. Pour autant, certains opérateurs de la filière déplorent un taux d’invendus élevé parmi leurs gammes de produits jouant sur la tendance « locavores ». Encore une fois, on peut mesurer l’écart entre le déclaratif et l’acte d’achat, et le réel pouvoir de « l’économique », le prix le plus modéré ayant souvent le dernier mot…
Si le consommateur reste décidément difficile à cerner, les interprofessions continuent pour leur part de s’aligner avec les attentes sociétales identifiées. Ainsi, le CNPO, après avoir déjà bien avancé sur le sujet avec le logo « œufs de France » et la base de données, poursuit son action en s’orientant vers le marquage des œufs à la ferme.
La filière chair vient quant à elle de lancer un « Pacte ambition anvol 2025 » visant six objectifs, et réclame en plus du décret qui va prochainement être publié concernant l’obligation d’identifier l’origine des viandes de volaille en restauration hors domicile, « un étiquetage pérenne de l’origine des viandes, pour tous les circuits de distribution à l’échelle européenne ».