N°815 - Janvier 2018

A LA UNE - Réduire l’antibiothérapie, le challenge de l’Afrique - Tête à tête : Patrick Jouault : “Les grands élevages en sursis” – Œufs - Vie des entreprises : Avril et Euralis ont inauguré Sojalim - Laffite : “On ne va pas s’arrêter pour deux passages de virus IA !” - Orela fusionne avec JLC Développement - Les brèves

ECONOMIE - Marché : Entre marché intérieur et export, la filière gibier s’organise – Gestion : Transmettre et reprendre : une négociation longue - Les graphes - Les Brèves

FILIERES - Volailles labels : Les Fermiers d’Argoat progressent encore ! – Production : Le poulet bio de Janzé arrive…

TECHNIQUE - Porte ouverte : Céline Mahé a sauté le pas – Inauguration : Cages recyclées et arrivée de deux volières… - Les brèves

CE MOIS-CI - Situation économique de la filière gibier française

emeline-nvxL'EDITO Un revenu décent, mode d’emploi...

A la différence des salariés des entreprises privées et des fonctionnaires, les éleveurs ne reçoivent pas un revenu fixe et garanti à chaque fin de mois, c’est un fait ! Le 13ème mois, les congés payés et les RTT ne font également pas partie du programme. Et pourtant, la filière avicole accueille de nouveaux aviculteurs chaque année… Parmi eux, des fils ou filles d’agriculteurs mais aussi des personnes étrangères au milieu de l’élevage ayant pour certains abandonné une situation professionnelle confortable. Et parmi ces candidats à l’installation, on trouve même des comptables ayant exercé dans le milieu agricole mais ces derniers se tournent, il est vrai, davantage vers la production d’oeufs…

Car dans la filière volailles de chair, les questions de rentabilité et de rémunération restent des sujets sensibles. Selon Dylan Chevalier (groupe LDC), il est possible pour un jeune de s’installer en neuf et d’escompter une rémunération équivalente à deux smics pour 3 000 m2 de poulaillers correspondant à une UTH, sachant qu’en termes d’investissement, le ticket d’entrée s’élève autour de 300 €/m2 tout compris. Délicat ou impensable pour d’autres…

Si “l’effet contrat” et le niveau d’aides pratiqué par les différentes organisations de production/régions sont des facteurs d’explication aux différences de rémunération entre éleveurs, il ne faut pas non plus se voiler la face : des écarts considérables sont observés entre éleveurs d’une même organisation de production, jusqu’ à 20 €/m2 ! Certes les performances comptent pour beaucoup, et sont à mettre en lien avec l’investissement, la technicité et la rigueur sanitaire de l’éleveur, mais l’impact du taux de rotation sur la rémunération compte aussi ppur beaucoup, insiste Stéphane Dahirel (président du groupement Gaevol). Au sein de Volinéo, la stratégie de polyvalence permet une productivité optimum avec une rotation de 7,5 lots/an et des vides optimisés (12 jours en moyenne) avec l’octroi d’une prime polyvalence pouvant atteindre 1 €/m2…

Autant d’éléments à prendre en considération, autant de leviers sur lesquels agir…Avec de la motivation, un esprit constructif, un bon encadrement technique, des débouchés en face, et bien sûr des prix de reprise qui vont dans le sens d’un partage de la valeur, les éleveurs devraient normalement pouvoir obtenir une rémunération décente. Et ce, même si les charges augmentent, et même si personne n’est à l’abri d’un accident sanitaire sur un lot !

Émeline Viénot, Rédactrice en chef.

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