N°808 - Mai 2017

A LA UNE - Rencontre : Xavier Chatenay écrit un livre pour aider les professionnels du gibier - Communication : Agriculteurs de Bretagne : de nouvelles orientations stratégiques - Vie des entreprises : Le groupe Michel met le chef d’entreprise au premier plan - Négociation entre le groupe LDC et le couvoir Perrot - Les Gens - Les Brèves.
ECONOMIE - Marché : Le foie gras a gardé en 2016 la confiance des Français - Gestion : Préparer sa retraite avec le Madelin agricole - Les Graphes - Les Brèves.
FILIERES - Dossier abattoirs : Les volaillers investissent et innovent en 2017 - Les 23 principaux groupes volaillers en 2016 - Quentin Edmont crée un laboratoire sur sa ferme - Volailles de chair : Le groupement Gaevol mobilisé pour relever les défis - Nutrea croit dans le semi-lourd - Œufs de consommation : Immersion dans la filière Oeufs de consommation.
TECHNIQUE - Porte ouverte : L’élevage “chair” Choquet fonctionne en énergie positive ! - Yannick Deslandes voulait un élevage “plus technique” - Un bâtiment d’élevage repro tourné vers l’avenir - Alimentation : Les acteurs de la nutrition s’adaptent et innovent - Pathologie : Zoom sur les soucis récurrents des poules pondeuses - Brèves techniques.
L'EDITO - Patience et persévérance…
Bien positionnés dans les rayons des GMS, les produits de volailles français sont encore très sous-représentés en Restauration hors domicile dans l’Hexagone, et particulièrement dans le secteur des sandwicheries-boulangeries. Malgré la volonté affichée par les groupes volaillers français et les efforts déployés pour reconquérir des parts de marché aux dépens des produits d’importations, les résultats tardent à se manifester...
En effet, 340 000 tonnes de volailles ont été importées par la France en 2016, principalement de Belgique, Pologne et Pays-Bas. 90 % de ces volumes sont destinés au secteur de la RHD, 85 % des poulets consommés en restauration collective publique sont importés, 43 % des poulets consommés en France et plus de 40 % des volailles (toutes espèces confondues) sont issus de l’importation. Et le début de l’année ne laisse pas voir d’éclaircie car les importations totales de viandes et préparations de volailles ont encore progressé de près de 6% en janvier 2017 (+7 % pour la viande poulet) par rapport à janvier 2016.
L’interprofession a mené des actions spécifiques auprès de la RHD avec l’APVF afin d’éditer un livre blanc transmis à quelque 3 600 maires de plus de 4 000 habitants et ainsi les sensibiliser aux atouts de la volaille française. Des campagnes publicitaires ciblées sur les acheteurs des marchés publiques (cantines, centres hospitaliers, chefs restaurateurs) ont également été engagées, sans oublier la participation au dernier salon Sirha à Lyon.
En 2017, la filière a pris l’initiative de nouer un partenariat avec la fédération des boulangers afin d’encourager les professionnels de ce secteur à travailler de concert avec la filière avicole française et à communiquer auprès de leurs clients sur l’origine française de leurs produits.
D’un point de vue économique, il semble peu probable de rivaliser à armes égales avec nos concurrents polonais notamment, mais en s’efforçant de répondre aux cahiers des charges, en faisant preuve d’innovation et en se différenciant, en répondant aux attentes sociétales, l’on peut espérer à terme voir la volaille française s’imposer dans les menus. Mais il faudra faire preuve de patience et de persévérance !
Émeline Viénot, Rédactrice en chef.