Volailles de Bresse, une modernisation en douceur

En 2007, nous avions rendu visite à Christian Chatard. Installé à Viriat dans l’Ain depuis 1985, cet éleveur est spécialisé dans la volaille de Bresse. À l’époque, l’exploitation familiale comptait 5000 poulets, 400 poulardes et 400 chapons. Avec l’arrivée de son fils, l’éleveur a pu augmenter son cheptel et moderniser un peu son élevage, même si celui-ci reste relativement traditionnel et gourmand en main d’œuvre.
Votre cheptel a-t-il évolué ?
Maintenant, nous avons 8000 poulets, 600 poulardes, 300 chapons. On a évolué vers des pièces un peu plus petites pour correspondre à la demande du marché.
La distribution d’eau et de boisson se fait toujours manuellement ?
Nous avons investi dans une distributrice. On a créé de grosses capacités de mangeoires dans les poulaillers et on distribue l’aliment avec une machine à air pulsé tous les 7 à 8 jours.
Avez-vous modifié l’élevage ?
Depuis 2007, on a renouvelé des poulaillers. Ceux qui faisaient 50 min 2 s en font désormais 60 avec une capacité de 700 poulets au lieu de 550. C’est le cahier des charges qui l’a autorisé. Mais on est resté sur la même façon d’élever, le même âge d’abattage, la même alimentation, etc. Il y a eu quelques petites évolutions dans le bâtiment et un peu de modernisation dans la distribution de l’aliment, mais c’est tout.
À l’époque, vous travailliez jusqu’à 70 heures par semaine, est-ce toujours le cas ?
On a quand même modernisé un peu l’élevage. À l’époque, on avait encore des vieilles caisses de camion avec des grillages autour. Depuis, on a plus de place dans les épinettes, on a automatisé les trappes… On est un petit mieux organisés et donc un peut moins chargés.
Avez-vous des projets pour la suite ?
J’ai 56 ans donc je prépare ma retraite ! Mon fils travaille avec moi depuis deux ans et on est en train de préparer un jeune de la famille qui a 35 ans et qui serait susceptible de me remplacer.