Une diversification réussie pour le couple Brunellière

L’année 2018 a été une année charnière pour Benoît et Impome Fabienne, avec la reprise de l’exploitation du beau-père de Benoit en vache allaitante et culture, la construction d’un bâtiment neuf de 1700 m2 en volaille de chair et l’installation d’Impome Fabienne à la tête de l’élevage de canes reproductrices. Un an plus tard, malgré quelques aléas du métier, chacun semble avoir trouvé sa place et son rythme de croisière.
Votre femme exerçait jusque là une activité salariée à l’extérieur. Comment s’est passée cette installation ?
Très bien ! Au début, nous n’envisagions pas de garder l’élevage repro. Ma femme venait me donner un coup de main de temps en temps au ramassage des œufs. C’est comme ça qu’elle y a pris goût. C’est même elle qui a suggéré de quitter son poste pour reprendre la gestion du bâtiment.
Comment vous organisez-vous au quotidien ?
Je m’occupe des dindons et des vaches. Et quand j’ai terminé, je la rejoins aux œufs pour l’aider à finir. Certains jours, il y a pas mal de boulot, mais ça fonctionne. Je gère aussi le nettoyage des bâtiments tout seul, grâce à la ligne de karcher. En 3 ou 4 jours, le bâtiment est propre !
Étiez-vous satisfait du bâtiment neuf ou avez-vous apporté des modifications ?
On a seulement réajusté un peu la ventilation et les cordelettes des trappes qui s’étaient détendues.
Votre bâtiment étant polyvalent, quelle production avez-vous menée depuis la construction du bâtiment ?
Pour l’instant, nous avons uniquement l’autorisation pour produire de la dinde. J’en suis donc à mon troisième lot. Mais dès le prochain lot, je vais pouvoir passer en poulet de chair.
Côté performance, êtes-vous satisfait ?
Pas tout à fait. Sur le deuxième lot, au bout de deux jours seulement, les dindes ont été infectées par E. Coli. J’ai perdu 800 têtes. Et malgré la désinfection pendant le vide, la bactérie est réapparue sur le troisième lot dès le démarrage. Nous avons à nouveau perdu 800 têtes sur les 13 200 que compte le bâtiment. Cela va un peu mieux depuis un mois. C’est aussi pour cela que je souhaite passer en poulet, pour changer le microbisme.
Du côté des canes repro, tout se passe bien ?
Oui, à part que nous allons passer en mue plus tôt, car le repreneur d’œufs est saturé !