Travailler en famille, l'une des clés de la réussite

Souvenez-vous c'était en octobre 2012 : Filières Avicoles rencontrait la famille Le Ny à Saint-Servais (22). Nicolas, alors âgé de 25 ans, rejoignait ses parents qui, à 58 et 63 ans, anticipaient leur futur départ à la retraite en ajoutant pour lui un quatrième bâtiment sur leur exploitation. Que sont-ils devenus ? Rencontre.
Quatre ans plus tard, le jeune éleveur est plus que jamais engagé dans l'ex- ploitation familiale. Si son père est désormais à la retraite, sa mère arrê- tera de travailler en 2019, date à laquelle il assurera la relève, mais pas seul ! En effet, sa sœur aînée Morgane, jusqu'alors sa- lariée dans le privé, est sur le point de rejoindre l'exploitation familiale. Un cinquième bâtiment sera bientôt en construction. Le terrassement débutera au printemps 2017. « Cela faisait plusieurs années que nous en parlions, Morgane désirait depuis longtemps travailler sur l'exploitation familiale avec moi », précise Nicolas. Déjà maman, ses nouvelles fonctions lui permettront à terme de mieux gérer sa vie de famille avec une vie professionnelle épanouissante.
Car comme l'explique Nicolas, l'une des clés de la réussite de cette exploitation repose sur « l'entraide familiale ».
« Le fait de travailler en famille présente l'avantage de mettre en place une organisation 'à la carte' qui nous permet de parfaitement concilier nos vies privées avec la gestion de l'exploitation. Nous avons mis en place un planning, et nous travaillons tour à tour avec ma mère un week-end sur deux. Nous ferons de même dès l'arrivée de Morgane l'année prochaine ». Bien sûr, l'éleveur insiste également sur l'importance d'être présent et de suivre avec une grande rigueur son élevage de A à Z. Il passe d'ailleurs au moins deux heures par bâtiment le matin et le soir.
« Pour moi, tout commence dès le démarra- ge, avant même l'arrivée des poussins. Température, hygrométrie, ventilation, li- tière, etc. : ce sont plein de petits détails qui au final font la différence ! », indique-t-il, en ajoutant qu'il ne faut pas avoir peur de faire du tri dès le démarrage pour ne garder que les meilleurs poussins et améliorer par la suite ses résultats. Ayant fait le choix d'une dalle béton pour des raisons sanitaires évidentes, il utilise aujourd'hui de la sciure sèche pour sa litière. Après le copeau et le myscanthus qui ne lui ont pas apporté entière satisfaction du point de vue des pododermatites*, l'éleveur se réjouit d'enregistrer une baisse significative de -30 % sur ce poste.
« La sciure sèche est certes plus chère à l'achat, mais je m'y retrouve au niveau de mes résultats techniques. »
Pour rappel, l'exploitation est aujourd'hui composée de quatre bâtiments, un de 1 000 m², un autre de 1 200 m² ainsi que deux autres de 1 350 m² dont un construit en 2012. Le cinquième présentera une surface utile de 1 500 m² et sera équipé d'un système de ventilation avec extraction haute. « D'un point de vue technique, c'est pour nous ce qui ce se fait de mieux aujourd'hui ». Mais l'éleveur n'entend pas en rester là. Car « si tout va bien et continue ainsi », comme il dit : « un sixième bâtiment sortira de terre en 2019 ! Les réflexions sont d'ores et déjà engagées, il s'agirait d'un bâtiment à extraction haute de 1 500 m² voire 2 000 m², le projet a encore besoin d'être affiné. Mais nous avons le soutien de nos équipes techniques et de notre partenaire financier, c'est rassurant. Ce sixième poulailler nous permettrait avec ma sœur d'avoir la responsabilité de trois bâtiments chacun. »