Stéphane Dahirel a fait un essai avec une chaudière granulés air/air dans l'un de ses poulaillers (1500 m², 6,5 lots par an) « mais cela a été un gouffre énergétique, le système s'encrassait, cela n'a pas bien fonctionné ». Il a ensuite mis en place une chaudière bois (plaquettes) de 130 kW et des aérothermes, et a gardé des canons à gaz en secours (110 kW Thermique). Le coût de l'installation a dépassé les 90 000 € avec une aide de 6 000 € (pas d'effet levier).
Résultats : « depuis deux ans, je sors des lots sans pododermatites avec seulement deux repaillages légers sur les lots d'hiver même avec une humidité forte ». Mais l'éleveur reconnaît ne pas lésiner sur le chauffage ni la ventilation, « 95 KW, je ne sais pas faire, c'était avant les pododermatites... je consomme allègrement 250 KW ».
L'éleveur est parvenu à améliorer ses performances zootechniques tout en assurant son indépendance vis-à-vis du gaz, et a misé sur le bois, « un combustible renouvelable et facilement accessible ». Plus de combustion à l'intérieur du bâtiment, « on respire bien, l'ambiance est saine », ajoute-t-il.
L'entretien de la chaudière et du cendrier lui prennent 1h30 à chaque fin de lot, « c'est plus facile que de repailler en poulets et cela ne dérange pas les animaux », commente-t-il. Afin de permettre un fonctionnement optimal de la chaufferie bois, l'éleveur prend le temps de réaliser des tests au micro-ondes pour mesurer le taux d'humidité du bois et d'observer la température des fumées de combustion. Il gère ses tas de bois en fonction de leur taux d'humidité et du besoin en chaleur.
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