Sébastien Chesnel veut donner une bonne image de l'agriculture

Éleveur de volailles depuis 1992 à Monthault en Ille et Vilaine, Sébastien Chesnel a témoigné à l'occasion des 70 ans du groupe Michel. Il raconte son parcours et ses convictions d'aviculteur.

Sébastien Chesnel est marié et père de trois enfants. Il s'est installé en 1992, aux côtés de ses parents, en Gaec, eux-mêmes installés en 1977. "Mes parents étaient installés à l'origine en production avicole, puis ils ont développé la partie laitière pour arriver à 200 000 litres au moment des quotas", raconte-t-il. "Mais les perspectives d'évolution ayant toujours été difficiles dans le canton, ils ont construit un poulailler de 1 200 m² en 1981." A son installation, Sébastien reprend un bâtiment avicole qui se libérait, accompagné de 25 hectares et 200 000 litres de lait en plus.  Trois ans plus tard, en 1995, sa femme Anita, pourtant destinée à une carrière de professeure de sport, le rejoint sur l'exploitation. Elle s'en éloignera un peu pendant quelques années, du moins en attendant que l'activité sur l'exploitation ne nécessite pas encore sa présence...

Avec une exploitation située dans le canton le plus chargé en azote d'Ille et Vilaine, il a dû attendre 2009 que les contraintes ZES se débloquent pour faire évoluer son exploitation. C'est à cette date que les choses prennent une autre dimension. La pérennité du Gaec est alors assurée par l'association avec son épouse et son ami d'enfance Jérôme qui reprend alors une exploitation 17 kilomètres plus loin, avec 200 000 litres de lait et 35 hectares.

"S'installer en Gaec nous paraît plus facile que s'installer seul."

Après quelques travaux de rénovation du bâtiment avicole construit en 1981 (passage en ventilation dynamique en 2007), l'éleveur et ses associés peuvent construire un nouveau bâtiment de 1300 m² en rachetant les droits à produire d'une personne qui arrêtait. « Nous avons profité de l’occasion pour installer des panneaux solaires sur le toit du bâtiment. C’était à la fois pour diversifier notre revenu en espérant gagner de l'argent avec la production d’énergie, mais aussi pour donner une bonne image de l'agriculture à notre société. » 

« J’ai voulu montrer par cette démarche que nous, agriculteurs, ne sommes pas que des pollueurs comme certains se plaisent à le penser ! On sait aussi produire de l'électricité propre ! »

Il a d’ailleurs récidivé puisqu’en 2014, lorsqu’il construit un bâtiment de stockage, il y ajoute de nouveaux panneaux solaires. Aujourd’hui, son exploitation comprend 1 500 m² de panneaux photovoltaïques. Toujours dans le souci de bien faire, l'éleveur a également monté une chaudière à bois. « Elle nous a permis de gagner en autonomie par rapport au gaz », explique-t-il.

« Plus nous donnerons une bonne image de l'agriculture, moins nous aurons de mal à vendre nos produits. »

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