Repro : une passion pour la technicité

Il y a un an, Yannick Deslandes inaugurait un bâtiment de 11 500 reproducteurs à Ceaucé dans l’Orne. Ce fils d’éleveur laitier, 28 ans à l’époque, s’est donc formé sur le tas, avec l’aide précieuse d’un technicien du couvoir de l’Ausier (Ets Sémeril). Un an plus tard, Yannick Deslandes maîtrise son bâtiment et confirme sa passion pour un type d’élevage plutôt technique.

Comment s’est passée la prise en main de l’élevage de reproducteurs ?

Au début, un technicien des couvoirs est venu trois fois par semaine pendant trois mois. On était donc bien épaulés et nos résultats n’étaient pas trop mauvais pour un premier lot. Le plus difficile a sans doute été d’ajuster les petits détails comme la gestion des rations des poules ou le tri des coqs qui nécessitent d’acquérir quelques habitudes. Une fois que le pic de ponte est passé, si les habitudes sont bien prises, tout se passe bien.

Comment avez-vous géré la ponte au sol ?

J’ai eu pas mal de chance de ce côté-là, je pense. Le premier mois, j’ai passé énormément de temps dans les bâtiments. De 6 heures à midi, j’étais dans l’élevage, en train de déplacer les poules. Ainsi, durant le premier lot, nous n’avons quasiment pas eu de ponte au sol (0,6 %). Je ramassais entre 50 et 100 œufs par jour au sol, soit un nombre insignifiant.

Vous aviez fait le choix de la reproduction, car vous vouliez un élevage technique. Êtes-vous satisfait sur ce point ?

Oui, totalement. C’est un travail passionnant. On est content d’avoir fait ce choix-là.

Vous avez choisi des équipements que l’on retrouve dans de nombreux bâtiments neufs (assiettes KiXoo Roxell, ventilation Tuffigo, pondoirs Vencomatic, emballeuse Prinzen), en êtes vous satisfait ?

Oui. Les assiettes Roxell, c’est le top. Pour le reste aussi, tout marche bien. Le boitier Tuffigo est intéressant. La prise en main est facile, même si pour mon père, qui a moins l’habitude de ces nouvelles technologies, c’est plus compliqué. Mais pour nous, c’est assez bien fait. En revanche, au début, la technique en ventilation est un peu compliquée : estimer les débits d’air nécessaires, avoir les bonnes veines d’air au bon endroit, etc. Au final, Tuffigo a rajouté des déflecteurs pour améliorer les flux d’air. En ventilation pignon, si les veines d’air n’ont pas assez de puissance, surtout sur des débits assez faibles comme en hiver, la ventilation est difficile à gérer sans déflecteurs.

Avez-vous des projets ?

Notre salarié va s’associer avec nous. À voir à l’avenir, quand notre cousin va revenir sur l’exploitation, si on construit un autre bâtiment. Mais pour l’instant, on préfère bien maîtriser ce bâtiment.

Avez-vous un conseil pour ceux qui hésiteraient à se lancer dans l’élevage de reproducteurs ?

Je leur conseillerais de prendre le temps pour aller voir plusieurs bâtiments, pour avoir un retour sur le matériel. En matière d’élevage de reproducteur, il faut être passionné, ne pas avoir peur d’y passer du temps. L’avantage de la poule repro, c’est que le couvoir finance tout le lot de poule. Ils mettent un technicien à disposition pour assurer les résultats, ce qui fait qu’on peut apprendre sur le tas.

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