Que sont-ils devenus : Guillaume Gonet, éleveur repro et président des JA Centre

En juin 2014, Filières Avicoles rencontrait Guillaume Gonet à Savigny-sur-Braye dans le Loir-et-Cher (FA n°776). Là-bas, il gérait depuis 3 ans une production quotidienne de 20 000 œufs à couver en partenariat avec la SFPA. Aujourd'hui, si son activité n'a pas changé, ses préoccupations ont évolué.
« Il faut bien le dire, nous sommes un peu dans l'incertitude face à la nouvelle réglementation bien-être imposée suite à l'épizootie d'In-fluenza Aviaire. Qu'il s'agisse des formations obligatoires ou des con-trôles imminents de la DSV, entre autres, on ne sait pas trop où l'on va ! » Tel est le ressenti aujour- d'hui de Guillaume Gonet qui, à 30 ans, gère son activité d’œufs à couver (grands-parentaux, SFPA) sur deux bâtiments de 1 200 m². À présent, s'il est bien accompagné par son équipe technique et aussi bien entouré au sein de la filière, il aimerait mieux savoir ce que l'on attend de lui précisément et ce qu'il doit faire concrètement. « Tout est encore très flou, notamment sur la question des aires bétonnées. Concernant mon exploitation, je pense être aux normes, mais l'interprétation des textes reste toujours à vérifier. » Cela dit, Guillaume Gonet insiste sur l'importance du sanitaire en élevage de reproducteurs.
« On a de grosses contraintes sanitaires, avec une application très stricte des règles de biosécurité. C'est l'une des principales clés de la réussite, il est même capital d'avoir toujours une longueur d'avance dans ce domaine ».
Ancien président des Jeunes Agriculteurs du Loir-et-Cher, Guillaume Gonet est désormais à la présidence des JA pour la région Centre Loir-et-Cher. Une fonc-tion qui l'engage dans de nombreux projets et qui lui permet de contribuer au dynamisme de la filière. « Notre région a connu de lourdes difficultés ces dernières années, en particulier au niveau des abattoirs. Et pour sauver ni plus ni moins celui situé à Blancafort, la filière a besoin de bâtiments. L'enjeu est de taille. Un plan de relance a démarré, et 100 000 m² de surfaces de production sont nécessaires dans la région sur les 5 prochaines années », explique-t-il. Deux cas de figure sont possibles. Pour les éleveurs déjà installés, un agrandissement de deux à trois bâtiments est envisageable. Pour ceux qui souhaiteraient démarrer leur activité, un accom- pagnement est prévu, que ce soit pour la partie technique ou financière. Sur ce point, l'interprofession viande blanche et volaille, que Guillaume Gonet préside également, a créé un fond de garantie il y a 4 ans destiné à soutenir les plus jeunes et novices à s'installer. « C'est la solution pour rassurer les banques et permettre le déblocage d'un crédit », assure-t-il.