Lucie Degrand, éleveuse et infirmière à temps plein
En 2017, Lucie Degrand et son père se sont associés dans une SCEA afin d’accueillir 12 000 poules pondeuses bio dans un 2 200 m2 et 4,8 hectares de parcours. Les deux éleveurs sont doubles actifs. Lucie est infirmière à temps complet et son père Laurent est salarié chez Flandr’Oeuf. Deux ans plus tard, les éleveurs semblent avoir trouvé leur rythme de croisière, comme le raconte Lucie.
Avez-vous conservé votre double activité ?
Oui. Pour l’instant, je suis toujours en double activité dont infirmière à temps complet. Cela se gère plutôt bien, car nous sommes deux sur l’élevage. Le poulailler nous prend environ trois heures de travail par jour, et il n’y a pas d’horaires fixes donc on peut moduler selon nos disponibilités. On y va le matin et le soir. Si je suis du matin, je fais uniquement le tour du poulailler pour ramasser les œufs au sol et l’après-midi on ramasse les œufs à la machine.
Avez-vous effectué des modifications sur l’élevage ?
Notre système de ramassage a été amélioré. Il y avait un ascenseur qui ne débitait pas suffisamment par rapport au convoyeur. Nous l’avons remplacé et désormais, nous mettons 45 minutes pour ramasser les œufs.
Etes vous satisfait de vos résultats de cette dernière année ?
On maintient 95 % de ponte. Nous avons eu un peu de E.coli entrainé par le picage lié aux poux, donc un peu de perte de poules et de productivité. Par conséquent, les performances sont inférieures à celles de l’année passée. Les poules ont été traitées avec un produit à base de vitamines qui booste un peu les poules pour les aider à maintenir la productivité.
Nous traitons aussi les poux avec du Repoulsif que nous ajoutons à l’eau de boisson. Aujourd’hui, l’état des poules est stabilisé et l’élevage tourne bien.
Avez-vous toujours en projet de construire un deuxième poulailler ?
C’est toujours en réflexion, mais nous n’avons encore rien décidé.
Avez-vous des projets de modifications sur le bâtiment existant ?
Pour l’instant non, il fonctionne bien comme ça. En revanche, si le marché du bio se dégrade, nous pouvons transformer bâtiment en élevage plein air, en rajoutant une chaîne d’assiettes. Mais pour l’instant, ce n’est pas du tout envisagé.