Lorsqu'il fonctionnait selon le schéma de production classique, en réalisant démarrage et engraissement dans un même bâtiment, la mortalité se situait dans une fourchette allant de 4 à 6 %.
Désormais, il suit la technique du Brood and Move : tous les dindonneaux sont démarrés dans la poussinière puis mâles et femelles sont répartis à 5 semaines dans les quatre bâtiments d'engraissement (3 900 m2 au total), à un âge où les animaux sont exothermiques et n'ont quasiment plus de besoin de chauffage.
Sylvain a raisonné son projet de manière à être autonome sur le plan énergétique, voilà huit ans déjà que la thématique des économies d'énergie fait partie de ses « dada » et qu'il travaille dessus en collaboration avec Paris Grignon Energie.
Il a ainsi investi l'an dernier dans un bâtiment Innobel* équipé de panneaux photovoltaïques en toiture (partie sud) et une chaudière de type industriel (Heizomat) de 300 kW, polyvalente en termes de combustibles, qu'il approvisionne actuellement en bois, et qui accepte aussi de la paille hachée ou du miscanthus.
Cette dernière lui permet de chauffer la poussinière de 3 000 m2 équipée d'un sol béton (isolé en périphérie sur 1,3 m de large) à 38-40°C pour un coût raisonnable (trois fois inférieur au propane avec une hypothèse à 750 € la tonne de gaz), et d'assurer à ses animaux des conditions de confort et d'ambiance optimales. Le secret de ses faibles taux de mortalité au démarrage...
*Bâtiment répondant à un cahier des charges spécifique comprenant des normes en termes d'isolation, d'équipements de panneaux photovoltaïques, d'intégration paysagère
Plus d'informations dans le numéro de janvier 2020 de Filières Avicoles