Alexandre Cerveau soutient le développement de l'abattoir de Blancafort

Depuis notre rencontre avec Alexandre Cerveau en 2014, les choses ont bien changé sur son exploitation de Blancafort. Historiquement éleveur de poulets de chair, il produit désormais de la dinde. Sa raison : soutenir l'outil d'abattage de Blancafort.
Certes le départ du groupe Doux de la région Centre l'a obligé à traverser une période plus délicate. Remise en question, réflexions stratégiques : cet éleveur installé en 2010 et qui avait toujours produit du poulet de chair jusqu'alors, a dû rebattre les cartes de son exploitation. Et pour pérenniser ses activités, il n'a pas hésité à convertir sa production de poulet de chair en dinde. Objectif : soutenir les activités de l'abattoir de Blancafort désormais spécialisé en dinde depuis la reprise par LDC en 2014.
« Maintenant que l'avenir de Blancafort est clairement dessiné, j'ai confiance en l'avenir ! » se réjouit-il.
Et de justifier ses choix : « aujourd'hui, la production de dinde offre des résultats économiques équivalents à ceux que l'on peut obtenir en poulet de chair. Ma rémunération me permet actuellement de couvrir mes investissements. Et puis en tant que président de la FDSEA du Cher, qui plus est éleveur sur la commune de Blancafort, il me paraissait logique et important d'apporter mon soutien au plan de développement mis en place pour relancer et pérenniser les activités du site d'abattage de Blancafort. » Confiant en l'avenir, il a d'ores et déjà entamé une réflexion pour une éventuelle augmentation de 2 000 m² de sa surface de production. Il insiste :
« Au nom de la FDSEA du Cher et de l'ensemble de nos partenaires, nous soutenons pleinement le développement de l'abattoir de Blancafort. Si la manière de faire n'est pas la même pour tous, nous sommes en revanche tous d'accord pour tout mettre en œuvre pour maintenir l'outil dans notre région, c'est capital. »
Aujourd'hui, Alexandre Cerveau gère une surface de production de 3 000 m² composée de deux bâtiments. Côté technique, l'éleveur admet qu'il faut réapprendre en quelque sorte le métier, la façon de travailler étant différente. « On n'élève pas des dindes comme des poulets, les réflexes ne sont pas les mêmes. Les cinq premiers jours correspondent à la phase la plus critique. Béquets, papier de démarrage, etc. : en prenant soin de ne rien négliger dès la préparation du bâtiment avant même l'arrivée des dindonneaux, on optimise nos chances de réussite. » Pour le reste, l'éleveur apporte une grande attention à la qualité de la litière et sa tenue au cours du lot, et veille au bien-être de ses animaux en étant très présent, observateur et à l'écoute du moindre changement.
« Le suivi et la rigueur sont des clés de réussite indiscutables ! »
Sur la question du risque d'Influenza Aviaire, Alexandre Cerveau en a bien conscience, mais il se veut toutefois rassurant : « je pense qu'il ne faut pas en avoir peur. Le plus important reste que le consommateur garde une totale confiance en nos filières, et c'est le cas aujourd'hui. Dans nos élevages professionnels, compte-tenu du nombre de mesures et de précautions que nous mettons en place depuis plusieurs années quotidiennement, nous sommes relativement protégés même si nous ne sommes bien sûr pas à l'abri du risque. »