Congrès virtuel, une nouvelle solution de formation

Du 11 au 16 mars dernier, MSD Santé Animale organisait son congrès virtuel de la santé animale, une première en France. Durant ces six jours, le site a enregistré plus de 5700 connexions. Fortes de ce succès, les équipes s’attèlent à la prochaine version.

Antoine Devaux, Chef de Produits Gamme Volaille pour MSD Santé Animale dresse le bilan de cette première expérience.

Comment fonctionnait ce e-congrès ?

Axé sur l’innovation, le cycle de conférences en ligne s’adressait aux vétérinaires, mais aussi aux techniciens d’élevage et éleveurs, avec un programme sur quatre espèces (animaux de compagnie, chien chat, ruminant, volaille et porcs).

Nous avons proposé 27 conférences de 20 à 30 minutes, avec un programme par espèce et un programme interespèce. Au-delà du programme, des partenaires avaient un stand sur le e-congrès, avec des vidéos et des documents à télécharger, où ils pouvaient aussi répondre aux questions des internautes.

Enfin, une autre salle était dédiée à la présentation d’innovations et de start-ups (Ex. : Dosatron et Ebene)

Comment est née l’idée de ces e-conférences ? 

MSD est un laboratoire qui se positionne particulièrement sur le digital. Nous voulions renforcer notre position stratégique sur ce secteur et être le premier laboratoire à organiser un congrès virtuel en France.

Il n’est pas toujours évident de réunir les acteurs incontournables de la santé animale, à la fois les vétérinaires, mais aussi les techniciens, les éleveurs, les intervenants aux couvoirs, etc. Et un évènement sous cette forme virtuelle permettait de toucher plus de personnes qu’un congrès physique. Nous proposons aussi régulièrement des solutions innovantes auprès de nos clients. Cela fait longtemps, comme de nombreux laboratoires, que nous proposons des web-conférences. L’idée était donc cette fois de créer un évènement sur le web, de formation et d’information, qui nous permettait aussi de renforcer nos liens avec nos clients.

Cela correspondait-il à une demande particulière ?

Le web un support de plus en plus apprécié par tous les intervenants de la santé animale. D’ailleurs les éleveurs et les techniciens sont de plus en plus connectés, voire même plus que les vétérinaires. En revanche, on ne peut pas dire qu’il y avait une attente de congrès virtuel puisque c’est quelque chose de nouveau. Par contre, il existe une attente de formation de la part des différents acteurs de la santé animale. Mais ces acteurs n’ont pas toujours le temps de se former.

Cet outil de conférences virtuelles permet de se former depuis son canapé, sans avoir à bloquer trois jours pour assister à des conférences puisque les conférences sont disponibles à tout moment pendant l’évènement.

Quels étaient les objectifs et ont-ils été atteints ?

C’est le premier évènement de ce type, donc il est toujours difficile de chiffrer le public potentiel.

Néanmoins, nous souhaitions atteindre plus de 3000 acteurs de la santé animale connectés et cela a été atteint puisque nous avons enregistré plus de 5270 inscriptions, essentiellement en France. Les participants étaient en premier lieu des vétérinaires (63 %), mais également des auxiliaires des services vétérinaires (27 %), des étudiants, des techniciens et des éleveurs.

Si on regarde les résultats par espèce, on constate une surreprésentation des éleveurs et techniciens spécialisés en volaille auprès de qui nous avions beaucoup communiqué.

En volaille et porc, nous avons enregistré le meilleur taux de transformation (ratio entre le nombre de personnes connectées et le nombre de personnes ayant réellement participé aux conférences), avec 296 vétérinaires, 43 techniciens et 21 éleveurs.

Notre objectif était également de toucher les principaux acteurs des filières, et c’est le cas en volaille et porc, puisque nous avons eu des participants de sociétés comme LDC, DUC, les couvoirs Perrot, Sanders, Val’iance, Chêne Vert Conseil, Hendrix Genetics, etc.

En moyenne, les visiteurs sont restés 2 h 30 sur la plateforme et ont assisté à 2,5 conférences (environ 1 h 20 d’écoute par participant). 299 documents ont été consultés. Le stand MSD a comptabilisé 159 visiteurs et les sites partenaires, 564 visiteurs, qui restaient en moyenne dix minutes sur le stand d’exposition.

Parmi les conférences les plus populaires toutes espèces confondues, la conférence d’Olivier Dauvers (S’adapter aux nouveaux comportements des consommateurs) a enregistré le plus grand nombre de visiteurs. En volaille et porc, l’intervention de Déborah Temple (Éleveurs de poux, éleveurs de poules ? l’impact du pou rouge sur le bien-être des poules pondeuses) a cumulé le plus d’interactions. Celle d’Éric Bonjour (21 jours, le couvoir lieu stratégique pour un poussin de qualité) comptabilise 100 heures de visionnage.

Comment avez-vous sélectionné les sujets et les conférenciers ?

L’objectif était d’intéresser, former et apporter un contenu différenciant aux éleveurs et techniciens. Nous avons donc échangé en amont avec plusieurs techniciens, éleveurs et nos équipes commerciales pour connaître les attentes de nos clients. À partir de ces échanges, plusieurs thèmes ont été identifiés, comme le marché de l’œuf, la santé en couvoir, etc. Il existait aussi une demande pour le partage d’expérience venue d’autres pays, l’innovation et les block-chain, etc.

Quel retour avez-vous eu de la part des participants ? 

Nous avons mené une enquête de satisfaction à la suite de la conférence. Les participants nous ont indiqué être satisfaits de pouvoir assister à tout moment à un contenu technique et diversifié sur toutes les espèces. Ils ont apprécié l’interactivité de la plateforme et le côté innovant de l’évènement. Le seul point négatif relevé était la fermeture de la plateforme le samedi soir. Certains participants ont regretté de ne pas pouvoir se connecter le dimanche, notamment pour ceux qui travaillent le samedi.

Que cela vous a-t-il apporté en comparaison avec un cycle de conférence classique ?

Cela nous apporté énormément et à plusieurs titres. En terme de visibilité, MSD a bénéficié d’une image innovante. L’évènement nous a aussi permis de multiplier les contacts avec nos clients.

Nous avons mis en place des partenariats avec des cabinets vétérinaires pour qu’ils présentent l’évènement à des éleveurs et des techniciens qu’ils suivent. Et nous avons d’autres demandes pour réutiliser les conférences maintenant que la plateforme est fermée.

Les conférences sont-elles disponibles en dehors de l’évènement ?

Non, nous avons souhaité restreindre l’accès en dehors du e-congrès. En revanche, nous pouvons proposer à nos clients d’organiser des réunions pour visionner certaines conférences.

Retenterez-vous l’expérience et apporterez-vous des modifications ?

Oui ! Nous avons encore plein de choses à améliorer. C’était une première pour nous et nous sommes partis de zéro. La préparation de ce premier e-congres avait d’ailleurs généré quelques réticences en amont de la part de certains clients. Mais l’an prochain, nous ne devrions plus avoir ces freins. Nous travaillons maintenant sur l’amélioration de l’interactivité, la création d’un programme plus diversifié et plus globalement, nous utilisons tous les retours que nous avons eus pour améliorer la nouvelle version.

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