Une station biosécurité à 2,8 millions d'euros

4 juillet 2019 - S. Pelletier

Pour rester le leader sur le marché du transport biosécurisé, le groupe Mousset a investi 2,8 millions d'euros dans sa station de lavage dont 810 000 euros en terrain, bâtiment, locaux techniques, bureaux et locaux sociaux, 1,130 million d'euros pour le process industriel de lavage (lavage et désinfection des véhicules et contenants) et 860 000 euros pour les aménagements de la voierie (parking, zones de lavage, clôtures et espaces verts). Un projet qui a reçu le soutien financier de la région Pays de la Loire et de la communauté de communes Saint-Fulgent-les-Essarts. 

La nouvelle station située sur le site de la Mongie à Essarts-en-Bocage (85) a permis l'embauche d'une équipe de six personnes travaillant six jours sur sept en deux fois huit heures avec un objectif de passer rapidement à un lavage en trois fois huit heures avec une équipe de neuf personnes. Outre l'embauche de nouveaux salariés, le process de lavage utilisé par la station permet également une diminution de la pénibilité au travail avec moins de manutention, les anciennes caisses de transport des canards en plastique ayant été remplacées par des rolls en inox. L'exposition des opérateurs aux produits désinfectants est aujourd'hui limitée. « L'objectif est de garantir à nos clients une sécurisation complète des véhicules au niveau du process de la biosécurité. Ça veut dire qu'on leur garantit que le matériel roulant et contenant avec les rolls servant à mettre les canards sont désinfectés et qu'une vérification systématique sera faite avant le départ, de façon à assurer à nos clients qu'il y a absence de virus. Nous ne transportons que dans des rayons courts, on est sur des productions locales et cette station ne reçoit que du lavage et de la désinfection pour des industriels locaux », ajoute Frédéric Leblanc.

Une station d'épuration propre au site

Qui dit nettoyage et détergence implique eaux usées et souillées et là encore, le groupe Mousset a tenu à aller jusqu'au bout de sa démarche et de son process. « On utilise un produit de détergence classique, mais le plus important pour nous est d'avoir choisi un désinfectant compatible avec la station d'épuration que nous avons construite spécialement pour la station de lavage biosécurité. Nous avons opté pour une station d'épuration biologique. Autrement dit, ce sont des micro-organismes qui vont manger les boues, donc pour ne pas tuer ces micro-organismes, il nous faut un désinfectant qui soit compatible et adapté et c'est le cas », précise Laurent David, contrôleur de gestion pour le groupe Mousset. Cette station d'épuration, gérée et pilotée par Véolia peut traiter 70 m³/jour avec des rejets dans le milieu naturel ce qui en fait une station autonome. Elle traite les eaux sales dès leur entrée pour leur permettre après différentes étapes de ressortir propres dans le milieu naturel. Les eaux arrivent dans un premier temps dans le bassin tampon d'une capacité de 120 m³, il est agité et aéré pour apporter l'oxygène aux bactéries et commencer ainsi la dégradation de la matière organique. Ensuite, les effluents sont dirigés vers deux autres bassins pour dégrader la matière organique. La dernière étape du traitement concerne la clarification, la partie solide et la partie liquide sont séparées. L'eau claire remonte en surface quand les boues stagnent au fond. Les boues sont ensuite récupérées et dirigées vers un bassin d'aération et une fois extraites elles sont envoyées dans un silo de stockage (de 150 à 250 m³/an) pour être ensuite acheminées vers la méthanisation. Quant aux eaux passées par le canal de captage, elles sont échantillonnées tous les m³ avant d'être rejetées dans le milieu naturel.

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