Face aux restrictions à l’export, une partie de la production de volailles polonaise s’est en effet retrouvée sur le marché européen à des prix cassés de sorte que le marché chinois est devenu plus attractif pour les exportateurs thaïlandais. Quant à l’Ukraine, ses exportations de volailles ont été entravées à la fois par la fermeture des débouchés export suite à un cas d’Influenza aviaire dans la principale région productrice et aussi la renégociation des contingents à taux de douane réduits vers l’UE.
François Cadudal (Itavi) précise que la Pologne n’était pas le seul pays responsable du contexte concurrentiel accru en Europe sur 2020, d’autres pays y ont participé. « A partir de la semaine 13, la demande en viande de poulet a baissé partout en Europe en lien avec la fermeture de la RHD, entraînant une baisse des prix. On commence seulement à retrouver un équilibre de marché après neuf mois difficiles, mais comme l’activité en RHD n’est toujours pas revenue à la normale, il a fallu passer par des réductions de production en Pologne, et ailleurs… », explique-t-il. La situation reste cependant tendue avec notamment des importations de filets de poulet brésiliens qui arrivent à des prix très compétitifs sur le marché européen.