Il y a souvent un décalage entre la somme demandée par le cédant et la valeur réelle de l'exploitation. Le prix de l'entreprise doit être calculé en fonction de la rentabilité des ateliers de production, d'autant qu'il est de plus en plus difficile de trouver des financements. L'examen du répertoire Départs/Installations témoigne d'une situation en défaveur des cédants. Les repreneurs ont un large choix qui se présente à eux en termes de régions, de filières de productions. La proximité de la maison d'habitation peut être un point critique à gérer dans le cadre d'une transmission hors cadre familial. La transmission du savoir est aussi à prévoir dans le cadre d'une transmission hors cadre familial.

 Conseils

- Ne pas se focaliser sur la transmission qui est l'étape finale : idéalement, il faudrait mener une réflexion tout au long de la vie de l'entreprise et pas uniquement dans les 2 à 5 ans précédant la vente.

- Il faut se poser les bonnes questions (rentabilité économique de l'entreprise, dimension sociale : pénibilité du travail, main d'oeuvre, notion d'astreinte) et anticiper (étudier les différents scénarios possibles, actions à mettre en place au préalable). Réaliser un diagnostic de transmission d'exploitation peut s'avérer une aide précieuse (coût pris en charge à 80 % par l'Etat-Région).

- Jouer la carte de la transparence, de la confiance et de l'adaptabilité

- Etre acteur de la transmission (faire visiter/découvrir son site augmente le chance de trouver un candidat potentiel à la reprise), se former à la transmission (cf Plan Accueil Transmission-PAT), envisager la solution des stages de parrainage (accueillir des repreneurs potentiels en immersion).

Source : Eric Ferré (Chambre d'agriculture des Deux-Sèvres)