Réseaux sociaux : des agriculteurs prudents ou passionnés

L'association Agriculteurs de Bretagne a organisé un forum dédié à l'usage des réseaux sociaux par les agriculteurs. S'il ne fait aucun doute comme le reste de la société, le secteur agricole peine tout de même à s'emparer de ces canaux d'information.

Et pourtant. Comme l'ont rappelé les représentants de l'association, ils « offrent de réelles opportunités pour dialoguer avec le consommateur ». Ils sont aussi le moyen de s'affirmer comme exploitant agricole. Ils peuvent aussi permettre de défendre son métier et ses pratiques, au besoin en débattant et en argumentant face à des non-agricoles de ne plus intéressés de savoir ce qui se passe « de l'autre côté de la barrière ».

En un mot, faire en sorte que ce soit l'agriculteur et non son détracteur qui parle du métier.

Exemple avec Jean-René Meunier, un des témoins du forum : syndicaliste agricole (FDSEA du Morbihan et FRSEA Bretagne) et élu de la chambre d’agriculture de son département, ce céréalier et producteur de légumes installé à Mauron pratique Twitter depuis cinq ans. « Uniquement à usage professionnel », dit-il, comme pour mieux souligner qu’il n’a aucun intérêt à dévoiler sa vie privée sur les réseaux sociaux. Jean-René, donc, twitte « entre 50 et 150 messages chaque mois. Lorsqu’on twitte, on passe différents messages. » Lui communique sur ce qu’il voit, lit et entend. Le partage en retwitttant des messages rédigés par d’autres. « Lorsque je photographie mes salariés et que je poste la photo sur Twitter, c’est une manière de défendre l’emploi local. Certains de mes twitts peuvent être vus 2 000 à 3 000 fois. » (Crédit photo Julien Piro)

« Entrer sur les réseaux sociaux, c'est ouvrir son monde à ceux qui n'ont pas idée de ce que c'est. »

→ Retrouvez l'intégralité de cet article (Julien Piro) dans l'un des prochains numéros de Filières Avicoles.

 

Agriculteurs/internet en quelques chiffres

En 2010, 63% des agriculteurs français étaient connectés à internet. Ils seraient aujourd'hui plus de 80%, soit presque autant que l'ensemble des Français.
97,6% des agriculteurs se connectent au moins une fois par semaine à internet. 54,6% y ont recours plusieurs fois par jour, et même près de 70% pour les moins de 35 ans.
L'ordinateur est préféré le matin (53,1% des agriculteurs interrogés) et le soir (66,3%). La tablette suscite le même intérêt pour le soir avec 62,4%, alors que le smartphone est l'outil par excellence des périodes de mobilité : entre 9h et 12h pour 69,3% des « agrinautes », 66,9% entre 14h et 18h.
Sur un ordinateur, l'agriculteur s'intéresse d'abord aux services bancaires (89,3% des cas), puis aux données d'exploitation (84,5%) et aux informations sur ses partenaires (77,3%). Avec le smartphone, il consulte prioritairement la météo (74,7% des cas), les informations techniques (36,3%) et les cotations agricoles (32,5%). La tablette sert avant tout à consulter les petites annonces (49,9%) et à regarder la météo (33%).

D'après l'article « Les agriculteurs et internet connectés tous support », Dominique Villars, Porc'Mag décembre 2016. Découvrir cet article dans son intégralité à la rubrique Filières.

 

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