Depuis octobre 2020, le prix des matières premières composant l’aliment des poules pondeuses flambe et provoque une augmentation du prix de l’aliment de 25 % en un an.
L’indice aliment pondeuses ITAVI, témoin de cette évolution, est à un niveau historiquement
élevé jamais atteint depuis 2012 représentant une hausse de 80 € par tonne d’aliment.
« Aucune inversion n’est attendue avant mi-2022 », déclare l’UGPVB. Au contraire, la situation pourrait même se dégrader.
Cette flambée entraine une augmentation du coût de production de 1,3 centime par œuf, quel que soit le mode d’élevage sans compter la hausse de 26 % en œuf bio liée à la nouvelle réglementation UE s’appliquant en janvier 2022.
« La très faible revalorisation des prix de vente obtenue auprès de la GMS, début 2021, en réponse à la mobilisation des éleveurs a été une provocation », regrette l’Union qui demande que cette inflation du coût de production en élevages ruisselle vers l’aval jusqu’aux consommateurs, tel que le prévoit la loi Egalim 2.
« Les négociations commerciales qui s’ouvrent doivent permettre de garantir une meilleure répartition de la valeur et une juste rémunération de l’ensemble des maillons ; sans quoi les centres d’emballages et les fabricants d’ovoproduits n’auraient d’autre choix que de remettre en cause les contrats les liant avec leurs éleveurs », ajoute le SNIPO (Syndicat National des Industriels et Professionnels de l’Œuf).
Enfin, l’urgence est d’autant plus prégnante que les industriels, dans le contexte de tension engendré par la reprise économique post-Covid, subissent en parallèle une forte hausse des autres coûts de production : en moyenne + 20 % pour les emballages et l’énergie, et 10 % pour le transport.