Le premier confinement de mars a touché les accouveurs et les producteurs d’œufs à couver. Face aux incertitudes, les commandes ont flanché de 50 %, ce qui a contraint la filière à jeter des millions d’œufs à la poubelle au printemps 2020 sans aucune aide pour compenser les pertes. « Cette crise nous a obligé à monter au front et nous a permis de mettre en place des relations avec les politiques, responsables administratifs ou professionnels, qu'ils soient locaux, régionaux ou nationaux », exprime Denis Bourasseau P.-D.G. de GiboVendée et responsable de la section gibier au syndicat national des accouveurs. À l'automne 2020, les professionnels sont doublement touchés avec le nouveau confinement lié à la crise Covid, mais également à cause de la crise Influenza durant laquelle toute mise de gibier dans la nature était interdite. Conséquence : un arrêt total de l'activité.
Face à cette crise d'ampleur nationale, la profession a fait une demande de prolongement de la période de chasse et de repeuplement des territoires malgré le niveau modéré à élevé d'influenza. Ce fut un refus catégorique du ministère. Début février 2021, il restait un million d'oiseaux sans débouché. Le ministère est de nouveau sollicité pour un plan national d'euthanasie. Nouveau refus. « On était dans une impasse. Impossible de relâcher nos oiseaux, impossible de les euthanasier. Le ministère nous a alors annoncé une aide financière, à nous de trouver des solutions à nos oiseaux », poursuit le P.-D.G. Deux enveloppes ont été attribuées aux éleveurs avec des critères restrictifs pour certains d'entre eux.