Dominique Perrot a rejoint l'entreprise en 1983, avec une passion pour l'accouvage héritée de ses parents Mariannick et Michel Perrot, qui ont développé l’entreprise dans les années 60. Il travaille d’abord en tant que commercial-ponte (1983-1986) puis élargit son expertise à la gestion de l’activité production repro et au développement des bâtiments d'élevage et du couvoir.

L'entreprise se spécialise en chair et se structure en s’adossant à la coopérative Unicopa. Le couvoir doit faire face à la dégradation du marché poulet à l’export à la fin des années 90. Dominique Perrot prend la tête du couvoir en 1997 dans un contexte de crise et poursuit son développement aux côtés d’Unicopa (jusqu’en 2007) et au sein d’un GIE avec l’entreprise Grelier (Maine-et-Loire) jusqu’en décembre 2010, date à laquelle l’entreprise reprend son autonomie. 

Suite à la fin du GIE, l’entreprise continue d’investir pour moderniser et optimiser le site et les équipements. Mais la concentration des acteurs de la filière et le poids des enjeux sanitaires finissent de convaincre Dominique Perrot de céder son entreprise : « Ce n’est jamais évident de prendre cette décision mais on avait pu voir la fragilité de nos structures et la nécessité pour tous les acteurs de la filière de se restructurer ; pour le couvoir Perrot, il s’agissait de pérenniser l’activité en s’adossant à un grand groupe. LDC était l’un de nos plus gros clients et avait déjà investi dans l’accouvage ». Un accord est trouvé rapidement, « avec un début des discussions fin 2016 et l’annonce officielle de la reprise le 1er juillet 2017 », précise Dominique Perrot.

Développement et structuration

La société poursuit son développement, avec l’acquisition successive de plusieurs couvoirs (Pontivy en 2018, Vendée en 2020). La croissance de l’entreprise rend nécessaire le recrutement et la formation de nouveaux collaborateurs. C’est en janvier 2019 que Bastien Godfrain est recruté au poste d’adjoint au responsable de couvoir de Pommerit-Jaudy, Ali Hamiroufou.

Ingénieur agronome diplômé de Purpan à Toulouse, Bastien Godfrain fait ses armes au sein de l’ITAVI (Institut Technique de l’Aviculture) dans le sud-ouest avant de rejoindre l’entreprise de sélection génétique Novogen à Plédran (22), où il est chargé de développer les programmes d’élevage au sol et la mise en place de technologie RFID dans les bâtiments d’élevage.  

Pendant un an, il assume des fonctions d’adjoint auprès d’Ali Hamiroufou puis devient responsable du site de Pontivy et supervise le couvoir en Vendée. La marque Galina (qui dormait dans les tiroirs de Gilles Huttepain de LDC) est lancée en 2020 : c’est la naissance de Galina Perrot, Galina Vendée et Galina Maine (ex-Orvia Sèvre Maine) depuis le 1^er mai 2023.

Dès avril 2021, Dominique Perrot annonce aux équipes sa volonté de préparer sa succession à la tête de l’entreprise. Dans ce cadre, la candidature de Bastien Godfrain est retenue puis présentée à LDC Amont, qui l’accepte et propose avec Dominique Perrot une feuille de route détaillée pour faciliter le passage de témoin. 

En juin 2021, Stéphane Lagarrigue, qui travaillait depuis 6 ans au sein de LDC Amont, est embauché au poste de Directeur Commercial pour accompagner la croissance de l’activité et faciliter le relais à la tête de l’entreprise. 

Avant de prendre le relais, Bastien Godfrain effectue une période d’apprentissage en dehors du couvoir, chez Volailles de Bretagne, une structure de production de poulets label de LDC, où il occupe à partir de septembre 2021 un poste de responsable technique et qualité (audit HVE et AEBEA) puis gère l’activité pondeuse.

Le 1er janvier 2023 démarre ensuite une période de direction en binôme qui a pris fin le 30 septembre 2023, date du départ en retraite de Dominique Perrot. 

Répondre aux enjeux sociétaux

Les enjeux sociétaux, en termes de conditions de travail, de sécurité sanitaire, de bien-être animal ou de transition écologique et énergétique sont autant de thématiques à traiter, au-delà de la production. « L’objectif est de se renforcer dans tous ces domaines sans dégrader la compétitivité économique, qui nous permettra justement d’allouer des ressources nécessaires pour transformer durablement nos pratiques, notamment en matière de santé et de sécurité au travail. Il nous faut changer de paradigme, ne pas perdre de terrain sur les investissements et ne plus baser nos objectifs uniquement sur la production. Les résultats financiers ne suffisent pas pour déterminer la performance d’une entreprise », analyse Bastien Godfrain. 

Les enjeux de la filière rejoignent ceux du Groupe LDC en termes de reconquête du marché français de la volaille, en particulier sur le poulet du quotidien.