N°803 - Décembre 2016

A LA UNE - Salon : Le Sommet de l’élevage 2016 à son top ! - Vie des entreprises : Valorex : la féverole à défaut du soja - Tilly-Sabco : quatre propositions à l’étude - Des produits bio d'origine 100% minérale - Le groupe Duc en phase finale de négociation - Les Gens - Les brèves : IA : le risque passe de négligeable à modéré en France - Mesures de biosécurité, entretien avec Bruno Féreira (DGAl).
ECONOMIE - Marché : Le foie gras de retour pour les fêtes - Gestion : Prêt de salarié, sous-traitance : respecter le formalisme - Les Graphes - Les Brèves.
FILIERES - Œufs de consommation : Les œufs à l'honneur aujourd'hui et demain - Volailles labels : Comment favoriser les SIQO en restauration collective ?
TECHNIQUE - Matériel : Dominique Branchereau ravi de son chariot de distribution - Porte ouverte : Florent Belin adopte une nouvelle stratégie - Alain Mazier et son associé se spécialisent en volailles… - Un bâtiment de 2 200 m2 pour 18 000 poules reproductrices - Pathologie : L’Influenza aviaire au cœur des 3es RAAIS - Alimentation : Intérêt du plasma sanguin en volailles - Amélioration de la viabilité et du bien-être des poussins - Les brèves.
L'EDITO - Solidarité…
Allemagne, Autriche, Suisse, Croatie, Danemark, Hongrie, Pays Bas, Pologne… A la date du 24 novembre, déjà huit pays en Europe avaient déclaré des cas d’Influenza aviaire hautement pathogène H5N8, les foyers concernant à la fois la faune sauvage et les élevages. Face à cette vague de contamination, pouvant être reliée aux mouvements des oiseaux migrateurs en provenance de Russie et d’Asie, les pouvoirs publics français ont pris la décision de relever le niveau de risque Influenza aviaire sur le territoire national. Celui-ci passe de négligeable à « modéré » sur l’ensemble de la France, et à « élevé » dans les « zones écologiques à risque particulier », définies comme des zones humides qui concentrent la faune sauvage et constituent des arrêts sur la route des oiseaux migrateurs.
Cette décision s’accompagne d’un renforcement des mesures de biosécurité sur l’ensemble du territoire et de l’obligation dans les zones à risque élevé, de confiner les volailles ou de poser des filets aussi bien dans les élevages de volailles commerciaux que non-commerciaux (basses-cours).
La France n’est pas le seul Etat à avoir adopté ce type de mesures destinées à éviter tout contact entre l’avifaune sauvage et les volailles domestiques, les pays du Benelux, le Danemark ou encore la Suisse y ont recours. L’objectif est bien sûr de prendre le maximum de précautions pour éviter qu’un foyer de H5N8 HP ne survienne dans l’Hexagone alors même que notre pays n’a pas encore retrouvé son statut indemne d’Influenza aviaire HP suite à la récente épizootie survenue dans la région Sud-Ouest (virus H5N1, H5N2, H5N9). Et alors même que de nombreuses entreprises françaises ont déjà subi des pertes commerciales importantes sur l’année écoulée en raison de la fermeture des marchés à l’international, consécutivement à cette épizootie.
Le fait est que ces mesures préventives ne sont pas forcément très populaires sur le terrain, notamment auprès des particuliers détenteurs de volailles, mais appliquées rigoureusement, elles sont sans doute le meilleur moyen à l’heure actuelle de protéger la filière avicole et tout un pan de l’économie française.
Question de solidarité…
Émeline Viénot, Rédactrice en chef.