Ce nouvel accord prévoit de libéraliser plus de 85 % des échanges qui n’avaient pas encore été libéralisés dans les secteurs de l’agriculture et la pêche. Dans certaines filières, des quotas à droits réduits vont être mis en place, comme dans la viande bovine où la possibilité d’importer 20 000 tonnes de viande bovine mexicaine à droits réduits (7,5 % sur cinq ans) a choqué les éleveurs bovins.
Cette libéralisation des tarifs douaniers concerne également la volaille, à l’exception du filet de poulet, dont 10 000 tonnes pouront être importées du Mexique avec des droits préférentiels et les ovoproduits (5 000 tonnes pourront être importées).
Côté européen, la libéralisation de la viande désossée mécaniquement (VSM) constitue plutôt une opportunité, les Mexicains étant consommateurs de saucisses à base de volaille. Les cuisses de poulet seront par ailleurs exemptes de droit jusqu’à 20 000 tonnes.
Cependant, le cas de la viande bovine a été particulièrement mal vécu par la filière française, qui a évoqué les différences de normes sanitaires très importantes entre le Mexique et l’Union européenne. Interbev a ainsi demandé au président de la République de s’opposer à la signature de cet accord.
Sur la même ligne que les syndicats agricoles comme la Coordination rurale ou la Confédération paysanne, le ministre de l’Agriculture s’est de son côté exprimé contre l’intégration de l’agriculture dans les accords de libre-échange.