Dans le cadre de la révision en cours des normes de commercialisation européennes, la Commission européenne prévoit de changer les règles concernant l’étiquetage des modes d’élevage des volailles. L’interprofession française de la volaille de chair (ANVOL) alerte le Gouvernement sur ce projet qui impacterait la production de volailles fermières élevées en plein air et, la clarté des informations données aux consommateurs.
Plus précisément, la Commission envisage de supprimer les normes permettant aux consommateurs d’identifier les modes d’élevage des volailles grâce aux cinq seules mentions jusqu’à présent autorisées :
- « Alimenté avec x % de … »
- « Élevé à l’intérieur - système extensif »
- « Sortant à l’extérieur »
- « Fermier - élevé en plein air »
- « Fermier - élevé en liberté ».
En lieu et place de cette liste, rien de précis n’est prévu, ce qui fait craindre l’Anvol de voir se multiplier des mentions plus ou moins marketées pour qualifier les modes d’élevages, sans aucun cadre ni contrôle. Dans ce contexte, les modes d’élevage vertueux en plein air et en liberté seraient aussi moins visibles.
Cet étiquetage est très important en France en particulier où les productions « fermières - élevées en plein air/en liberté » ont une place importante puisqu’elles représentent au moins 20% de la production française, notamment via les productions AOC, Label Rouge et bio.
La France est le pays européen avec la plus grande production de volailles alternatives et donc le pays le plus concerné par l’évolution de l’étiquetage. Le pays compte environ 20% de volailles bénéficiant d’un accès à l’extérieur, loin devant l’Italie qui se place en deuxième position avec 7 %.
La discussion entre la Commission européenne et les états membres prenant fin le 2 février 2023, l’Anvol demande à la France d’opposer son veto au changement des règles actuelles. L’interprofession demande que les 5 mentions existantes qui définissent le marché de la volaille soient conservées telles quelles et restent exclusives.