Dans cette situation critique inédite, ils en appellent à la responsabilité de leurs clients qui pour certains refusent de prendre en compte cette réalité dans les prix d’achat de leurs produits.
Alimentation animale
Alors que l'alimentation des palmipèdes représente 50% du prix de vente d'un animal, les cours des matières premières entrant dans leur composition (maïs, blé, protéagineux) sont au plus haut depuis 2014. L'indice ITAVI qui fait référence en ce domaine affiche une hausse moyenne spectaculaire de +22,3 % sur les 3 premiers mois 2021 par rapport à l'année 2020. Ce phénomène est d'autant plus inquiétant que plusieurs membres du Gouvernement ont confirmé que la forte tension sur les matières premières n'était pas conjoncturelle et que cette tendance devrait s'installer dans le temps.
Une situation intenable pour les entreprises de transformation qui ont des contrats indexés sur le coût de l'aliment et le prix de canetons avec leurs éleveurs : ils supportent donc seules ces énormes surcoûts. Pour rappel l'indexation est une pratique généralisée dans la filière depuis longtemps bien avant que la loi EGALIM n'en fasse un principe majeur pour les filières agricoles.
Prix des emballages
L'ensemble des matières premières (métaux, verre, carton, bois, plastique...) entrant dans la fabrication des emballages connaissent également de très fortes tensions au niveau mondial, allant jusqu'à la pénurie sur certaines d'entre-elles et induisant une augmentation généralisée du prix des emballages entre +10 à +20%.
Le violent impact de l'influenza aviaire s'ajoute a ces surcouts
Le violent épisode d'Influenza aviaire a mis à l'arrêt près de 50% de la production française de canard gras, entrainant de nombreux surcoûts et pertes financières à tous les niveaux de la filière, depuis les accouveurs jusqu'aux transformateurs en passant par les éleveurs et les transporteurs. Outre la fragilisation économique immédiate de très nombreux professionnels et entreprises, cette situation aura également de lourdes conséquences en termes de disponibilité de Foie Gras, Magret et Confit dans les prochains mois (-22% de production envisagée pour 2021) et entrainera d'inévitables nouvelles pertes financières.
La conjonction de l'ensemble de ces facteurs négatifs induit de très importants surcoûts que les entreprises ne peuvent supporter seules dans un contexte économique déjà très détérioré en raison de la crise sanitaire de la COVID-19, de la fermeture des restaurants ainsi que de nombreux débouchés à l'exportation. Dans ce contexte inédit, les professionnels du Foie Gras demandent donc de toute urgence à leurs clients de faire preuve de responsabilité et de solidarité en prenant en compte leur demande de revalorisation des prix.