Le Sipsa-Sima accueille l'Amérique

La 16ème édition du Sipsa a ouvert ses portes du 4 au 7 octobre au parc des expositions Pins Maritimes à Alger. Cette 16ème édition a été aussi la première édition sous le nom « Sipsa-Sima » suite au partenariat signé en 2015 avec le salon français Sima.
Ce partenariat a permis de proposer une offre complète en matériel et service pour le monde agricole et permettant également de rayonner non seulement sur l'ensemble du Maghreb mais également sur toute l'Afrique. Ce sont 600 exposants de 25 nationalités différentes qui ont donné rendez vous en octobre afin de proposer les dernières innovations et accompagner les éleveurs et agriculteurs algériens dans le développement et la valorisation des produits agricoles.
En effet, dans le cadre d'un contrat programmé à l'horizon 2020, le gouvernement algérien souhaite dynamiser le secteur agricole, toutes productions confondues, organiser la filière et améliorer la sécurité sanitaire des aliments pour le consommateur. Les Etats-Unis d'Amérique ont été cette année l'invité d'honneur du Sipsa-Sima et a été inauguré par Joan Polaschik, ambassadeur des Etats-Unis en Algérie. Cette dernière a précisé que les Etats-Unis sont particulièrement ravis d'être l'invité d'honneur du salon.
« Il est important pour le pays de soutenir le programme de développement économique de l'Algérie. En effet, l'agriculture et l'agroalimentaire sont les éléments les plus prometteurs pour le développement économique de l'Algérie. Les Etats-Unis ont une expérience importante à partager avec l'Algérie ». (Joan Polaschik)
Ainsi, de nombreuses entreprises américaines se sont déplacées et sont présentes sur le territoire algérien afin de partager leur savoir faire et faciliter le transfert de technologie via des partenariats avec des entreprise algériennes. C'est pourquoi, 22 firmes américaines ont exposé cette année au Sipsa Sima.
C'est aussi dans un contexte de crise de la filière avicole que le salon a ouvert ses portes. En effet, la chute des cours du pétrole a fortement impacté les entrées de devises du pays et le gouvernement s'est vu dans l'obligation de procéder à des coupes budgétaires. De même, les banques algériennes sont devenues « frileuses » quant à l'octroi de crédits et ont allongé les délais d'ouverture des lettres de crédit pour les importations.
Parallèlement, la filière avicole a subi en début d'année 2016 une forte surproduction avec des conséquences immédiates sur le prix du poussin qui a atteint 5 dinars pendant près de trois mois.
En septembre, le prix est revenu à un niveau acceptable de 60 dinars. La surproduction a également impacté le prix de vente des œufs de consommation pour lesquels la plaquette de 30 œufs s'est vendue à 140 dinars au lieu de 240 dinars. Enfin, la filière avicole algérienne a également connu quelques problèmes sanitaires, notamment de bronchites infectieuses qui ont impacté la productivité des cheptels.Cependant, les différents exposants ont souligné la qualité du visitorat, professionnel et à la recherche de technologies et des dernières nouveautés pour leur élevage.
Retrouvez le dossier Algérie dans son intégralité dans le numéro de Filières Avicoles de février 2017.