Le Conseil départemental des Landes soutient la trésorerie des producteurs

Pour la deuxième année consécutive, l’influenza aviaire pénalise lourdement les filières avicoles landaises. L’expression de la solidarité nationale et départementale s’est très vite manifestée avec des dispositifs d’indemnisations conséquents.

Mais entre la notification de l’attribution d’aides et la réception effective de ces aides, le temps de latence est parfois dramatique pour les trésoreries des producteurs.Pour les aider à patienter, le Conseil départemental et la préfecture des Landes ont mis sur pied un dispositif innovant. Il permet aux exploitants de disposer gratuitement de prêts à court terme. Les intérêts d’emprunt sont intégralement pris en charge par le Conseil départemental par le biais de son Fonds d’allègement des charges influenza aviaire (FDACIA) créé pour l’occasion. Un protocole d’intervention a été signé le mardi 11 avril à Mont-de-Marsan par le Département, la préfecture et cinq établissements bancaires qui ont adhéré à la démarche. La Banque Populaire, BNP Paribas, le CIC, le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel s’engagent à proposer le dispositif à leurs clients, tout en consentant au Conseil départemental des taux d’intérêt d’emprunt harmonisés de 0,75 % maximum et en renonçant aux frais de dossier.

Tous les producteurs landais dans l’attente d’indemnisations validées par l’Etat (solde pertes économiques 2016, indemnisation foyers, dépeuplement préventif et pertes économiques 2017) peuvent prétendre dès maintenant à ces prêts d’une durée de moins d’un an et qui devront être remboursés dès le versement des aides.

Ce coup de pouce du Conseil départemental des Landes à la trésorerie des producteurs est un nouvel exemple du soutien du Département à la filière. Après avoir débloqué près d’1,8 million d’euros d’aides en 2016, il s’est d’ores et déjà engagé cette année à poursuivre les aides aux investissements de biosécurité (100 000 € pour le transport des canards prêts à gaver), à mettre en place un dispositif de soutien à la trésorerie des exploitations touchées par les pertes économiques et d’accompagnement sanitaire (500 000 €), à compléter l’aide à l’activité partielle de l’Etat (500 000 €) et à prendre en charge à 100 % les analyses liées à l’épizootie pour les dérogations aux mouvements d’animaux (313 417 € pour 522 prélèvements pour 351 éleveurs). Cécile Agusti

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