En 2018, l’ABPA (Association Brésilienne des Protéines Animales) a commandé une étude spécifique aux attentes des marchés européens puis à mis en place un plan d’action dédié à ce marché. Un comité scientifique indépendant a été mis en place au cours de l’année 2019 afin d’orienter la filière de production brésilienne vers les exigences européennes.
Lors d’une première réunion, le comité constitué de cinq experts internationaux (dont le Français Marc Gehlkopf, spécialisé en qualité et sécurité alimentaire) a identifié les problématiques suivantes :
- les indicateurs clés de l’industrie avicole brésilienne,
- la comparaison des processus de contrôle qualité UE/Brésil,
- l’utilisation des antibiotiques
- l’empreinte carbone
- les relations entre le secteur privé et les autorités en matière de sécurité alimentaire.
Concernant l’utilisation des antibiotiques, le secteur avicole brésilien souhaite s'assurer qu'il est conforme aux réglementations et objectifs de l'UE.
Le Brésil a notamment mis en place un plan national de contrôle des résidus d'antibiotiques sur la viande de volaille, similaire aux pratiques européennes. Selon ABPA, l'analyse préliminaire de ces données montre que le nombre d'échantillons non conformes est faible par rapport à ceux figurant dans le plan de contrôle de l'UE. Le Brésil dispose également d’Alliance pour l'utilisation rationnelle des antimicrobiens, une initiative de tous les secteurs protéiques, qui promeut la surveillance et les bonnes pratiques contre la résistance aux antimicrobiens.
Par ailleurs, une réglementation brésilienne (Instruction normative 20/2016) a établi un processus de surveillance des salmonelles - de la ferme au produit fini. Des recherches plus approfondies sont en cours afin de s'assurer que les processus et les résultats des essais brésiliens sont alignés sur la demande européenne et que les normes continuent à être respectées.
Enfin, concernant l’impact environnemental de la filière, ABPA prévoit d’étudier l'empreinte carbone de la chaîne d'approvisionnement avicole brésilienne et européenne afin d’identifier les axes d’améliorations.
En 2018, le Brésil a exporté un tiers (4,1 millions de tonnes) de la volaille brésilienne produite, pour une valeur de 6,6 milliards de dollars. Le Brésil reste le premier exportateur mondial de produits avicoles.
La France, avec 54 tonnes de volaille importées, se situe à la sixième place des pays de l’UE importateurs loin derrière les Pays-Bas, le Royaume Uni, l’Allemagne, l’Espagne ou encore la Belgique.