LDC obtient la reprise partielle du Groupe Doux

Le Groupe LDC a annoncé avoir été retenu par le Tribunal de Commerce de Rennes pour son offre de reprise partielle des actifs et des activités du Groupe Doux. Si cette décision est une bonne nouvelle pour les salariés bretons concernés, elle condamne le site de Chantonnay à la fermeture, après le retrait de l’industriel anglais Chesterfield Poultry.
L’Offre prévoit, en ce qui concerne LDC, la reprise de 290 salariés dont 79 sous conditions de mobilité sur un site de proximité. 247 reclassements de proximité sont également proposés au sein du Groupe LDC. 60 M€ seront investis dans le cadre de ce plan.
A Châteaulin, le plan prévoit la construction d’un nouveau site industriel d’abattage et de découpe de volailles dédié aux marchés industriels (PAI) et de la restauration. Dans cette perspective un investissement industriel de 55 M€ est programmé.
A l’horizon 2020, ce site devrait employer 250 collaborateurs pour une capacité d’abattage de 400 000 poulets par semaine. Ce projet industriel s’inscrit dans le cadre de la stratégie menée par le Groupe de reconquête des Importations.
L’ancien site a été cédé au principal client du Groupe Doux, Al Munajem, pour la gestion des activités « surgelé » dédiées au grand export, métier historique du site, sous le nom de « France Poultry ».
LDC reprendra également le site de produits élaborés de Quimper et l’intégralité de ses salariés. Un investissement de 5 M€ est programmé afin de renforcer la compétitivité du site sur les marchés internationaux.
Sur les activités amont l’Offre prévoit le maintien des activités et des éleveurs en Bretagne comme en Vendée. En Bretagne, une société mixte Yer-Breizh sera créée dont les actionnaires (LDC Amont, Al Munajem, Triskalia, Terrena et Région Bretagne) assureront les approvisionnements.
En Vendée, la reprise de la totalité des activités aliment et d’élevage ainsi que de ses salariés est prévue au travers de la société Huttepain Vendée. Dans ce cadre, un accord a été conclu entre Terrena et LDC. Tous les éleveurs pourront être accueillis dans les organisations d’élevage des deux Groupes.
Enfin pour le site de Chantonnay, sans repreneur à ce jour, le Groupe LDC offrira à l’ensemble des salariés du site un poste sur des unités de la société Arrivé Maître Coq (filiale du Groupe LDC) implantées dans un rayon de moins de 25 kilomètres.
De son côté, le Département de la Vendée, avec la Région Pays de la Loire, la Ville de Chantonnay, l’Etat et la Chambre d’Agriculture, s’est engagé à assurer aux 75 éleveurs vendéens, d’être rémunérés sur leurs lots de production tout en étant assurés d’une continuité de leur activité sans perte financière et sans nouvelle obligation d’investir
La décision du Tribunal de Commerce de Rennes sera effective à compter du mardi 22 mai 2018, minuit.