La volaille brésilienne a également marqué des points au Mexique avec l’ouverture de contingents à droits de douane réduits. En revanche, elle cède du terrain en Arabie saoudite dont le gouvernement veut diversifier son économie en dehors de la vente pétrolière et souhaite développer sa production locale de volailles pour des questions de sécurité alimentaire. « Aujourd’hui, la production locale couvre 60 % de la consommation en Arabie saoudite qui s’élève au total à 900 000 tonnes, l’objectif est de couvrir 80 % de la demande en 2025 et 100 % en 2030 », indique François Cadudal, directeur du pôle Economie de l'Itavi. Le gouvernement saoudien a la volonté de faire reculer les importations et met les moyens en face : cela passe par des subventions à la production et le financement des investissements saoudiens et co-investissements brésiliens, notamment avec la société BRF qui a déjà investi dans certaines sociétés de production en Arabie saoudite. En parallèle, les importations de volailles brésiliennes diminuent suite à la suspension des agréments sanitaires des abattoirs brésiliens exportateurs, pendant que les opérateurs ukrainiens, dont MHP, et russes dans une moindre mesure, continuent de gagner des parts de marché sur le marché saoudien.
Source : Itavi