La philosophie de travail selon Benoît Riou : anticiper pour ne pas subir

  • filiere_avicoles_3588_diaporama_0

À Saint-Servais (29), Benoît Riou gère toujours 6 000 m² de surface de production répartis sur 4 bâtiments. Déjà en 2011 lorsque nous l’avions rencontré, il cherchait la moindre innovation lui permettant de réduire son empreinte environnementale et sa facture énergétique, mais d'améliorer le bien-être de ses volailles.

Six ans plus tard, nous le retrouvons toujours plus déterminé à chercher des solutions alternatives pour augmenter le bien-être des animaux. « Notre défi aujourd’hui est de réussir à anticiper la future demande des consommateurs en matière de BEA. En tant qu’éleveur, il est de notre devoir de réfléchir et trouver de nouvelles solutions pour que demain nous ayons des élevages encore plus durables, respectueux de l’environnement et du bien-être des animaux. » Il réfléchit dans ce sens pour installer des jardins d’hiver à ses bâtiments. Des essais en dinde ont déjà été réalisés en respectant une densité de 5 dindes/m² et les résultats l’encouragent à poursuivre sa démarche. L’objectif étant de répondre à un cahier des charges précis lui permettant de produire des volailles issues d’un élevage ‘responsable’.

Lorsque nous avions rencontré Benoît Riou, à l’occasion d’une porte ouverte sur le thème de l’innovation, il disait réfléchir à la réalisation d’un projet de méthanisation par voie sèche. Aujourd’hui, son projet a pris forme et est en passe de voir le jour. Il a déjà mis en place une plate-forme de compostage qui lui permet de proposer des prestations de services à d’autres agriculteurs. Avec ce nouvel investissement de 3,2 M€ sur 15 ans, « je vais pouvoir augmenter la valorisation du compost par la méthanisation, et économiser au moins 150 camions pour l’export du compost sur l’ensemble du volume de la plateforme ». Le permis de construire est accepté depuis 2016, il n’attend plus que les dernières autorisations administratives liées à la mise aux normes de la plateforme de compostage, et les travaux pourront démarrer.

« Il faut anticiper et investir aujourd’hui dans la transformation de nos élevages si nous voulons exister demain, c’est inévitable ! Quand on voit ce qui se passe pour la filière œufs et les producteurs qui ont investi dans les cages en 2012, il faut réussir à prendre de la hauteur sur le présent et anticiper le changement et les futures demandes des consommateurs.

"Éclairage naturel, réduction de la densité au m², etc. : tout le monde doit s’y mettre, on aura pas le choix de toute façon », prévient-il.

Benoît Riou a d’ailleurs adopté une certaine philosophie de travail : anticiper pour ne pas subir. À bon entendeur…

Filières Avicoles - Formules d'abonnement

AU CŒUR DES ÉLEVAGES ET DE LA TRANSFORMATION

● L'actualité forte et les données économiques de chaque filière
● De nombreux reportages en élevages et dossiers thématiques
● Les conseils des meilleurs experts en technique et en gestion

Profitez d'une offre découverte 3 mois