La désinfection par voie aérienne a fait ses preuves

« Suite à l’interdiction des formaldéhydes dans notre cahier des charges, nous avons été l’une des premières sociétés à utiliser la technique de désinfection par voie aérienne Nocospray (Oxypharm) dans les élevages avicoles. Après une phase d’expérimentation réalisée avec nos éleveurs, nous avons pu définir un protocole applicable à l’ensemble de nos élevages » explique Jean-Noël Thebaud, responsable de production pondeuse pour le Caif (société de production d’œufs embryonnés).« Cette technique a été validée en 2017 par une étude de l’Itavi qui corrobore son action désinfectante et son innocuité aussi bien pour le personnel que pour le matériel, mais aussi pour le développement de l’embryon. Après quatre ans d’utilisation encadrés par des analyses mensuelles sur chaque site, nous arrivons aux mêmes conclusions » précise-t-il.
Actuellement unique produit 100 % biodégradable disponible sur le marché, le Nocospray repose sur la transformation de peroxyde d’hydrogène en gaz. Elle se matérialise à travers le couple formé par le diffuseur Nocospray et le produit désinfectant Nocolyse+.Cela génère des microparticules extrêmement fines de l’ordre de cinq microns. Elles ont la propriété de pouvoir circuler exactement comme l’air et de pouvoir ainsi se positionner sur toutes les surfaces exposées.
« A partir de nos analyses, nous avons déterminé un dosage de cinq fois le cubage. C’est un calcul spécifiquement adapté aux œufs qui sont naturellement contaminés en sortant de la poule. Le local de désinfection doit donc être suffisamment saturé pour éliminer les germes. Ce protocole est désormais appliqué dans tous les élevages » précise Jean-Noël Thebaud. Pour une sécurité renforcée, le producteur peut lancer la désinfection en différé afin d’avoir le temps de quitter et de fermer le sas.« Au bout d’une heure, il ne reste effectivement plus rien, on ne ressent pas les effets irritants que l’on rencontrait avec les autres produits. C’est aussi un grand confort car on peut continuer à travailler de l’autre côté du volet pendant la procédure, sans porter de masque », précise Sophie Fortin, éleveuse.
M.Brion