L’œuf français affirme ses origines

Il y avait le Label rouge, le bio, le plein air… il y aura désormais « l’oeuf de France ». Face aux succès des œufs français, épargnés par la crise du Fipronil, la filière lance un nouveau label pour affirmer ses origines.
À l’occasion de la journée mondiale de l’oeuf, la filière française dressait le bilan de l’année écoulée. L’oeuf made in France conserve une place de choix sur le marché européen, la demande s’est même envolée entre début août et septembre. Résultat, les cours ont subi 25 % d’augmentation sur la même période pour les œufs coquilles destinés aux magasins et de +49 % pour les œufs utilisés en ovoproduits par l’Industrie Agro-Alimentaire et la Restauration Hors Domicile.
Si les ventes ont légèrement fléchi à l’annonce de l’affaire du Fipronil (-6,9 % d’œufs vendus en magasins sur la semaine du 7 au 13 août vs la semaine précédente selon Nielsen), les consommateurs ont très vite repris leurs habitudes d’achat, rassurés par la non-contamination des œufs français (+2 % de ventes en magasin dès la semaine du 14 au 20 août vs la semaine précédente selon Nielsen).
Confortée dans son engagement pour une production de qualité, la filière lance donc un nouveau label. « L’oeuf de France », actuellement en cours d’élaboration avec l’Association des produits agricoles de France, viendra remplacer « Pondus en France ».
Ce label arrive en complément du grand chantier engagé l’an passé avec le Contrat Sociétal d’Avenir visant à atteindre 1 poule sur 2 élevée en élevage alternatif (bio, plein air dont Label Rouge, sol) d’ici 2022. Il garantira une production 100 % « Made in France », depuis la naissance de la poule pondeuse jusqu’à la ponte de l’œuf et son conditionnement.
En travaillant en concertation avec tous les acteurs concernés, en particulier les enseignes de la grande distribution, la filière espère ainsi répondre à une demande sociétale de plus en plus forte.