L'Union Européenne a validé le 15 septembre la levée de la zone de restriction mise en place dans le Sud-Ouest dans le cadre de la stratégie de lutte contre l'Influenza Aviaire.
Une étape cruciale dans la gestion de cet épisode sanitaire inédit en Europe.

Pour rappel, la mise en place d'une zone de restriction avait été une des premières mesures du plan de lutte. Le territoire de la zone de restriction correspondait aux principaux départements producteurs de palmipèdes du sud-ouest de la France, à savoir 17 départements, dont deux partiellement. Cette zone avait fait l’objet d‘un dépeuplement progressif de toutes les exploitations de palmipèdes, suivi d'une phase d'assainissement avec nettoyages et désinfections, et d'un vide sanitaire généralisé jusqu'au 16 mai. Les nombreux prélèvements effectués ont permis de confirmer le statut indemne du territoire français hors ZR, et celui des élevages de palmipèdes et de galliformes situés en ZR à l'exception de quelques foyers résiduels détectés ces dernières semaines. A présent,
la France espère recouvrer un statut indemne d’influenza aviaire d’ici la fin de l’année 2016.Depuis la détection du premier foyer dans une basse-cour de la commune de Biras (Dordogne) le 25 novembre 2015,
81 foyers d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) (dont 4 foyers postérieurs à l’opération de vide sanitaire) ont été confirmés dans le sud-ouest de la France ainsi que
20 foyers de virus faiblement pathogène (IAFP) (dont 4 foyers postérieurs au vide sanitaire). Le dernier foyer (IAFP) a été confirmé le 12 septembre dans les Pyrénées Atlantiques. Trois souches du virus ont été détectées (H5N2, H5N1 et H5N9). Les analyses génétiques réalisées par l'Anses ont montré que les virus HP avaient une origine européenne commune et résultaient d'une circulation de plusieurs virus FP qui se sont recombinés et ont évolué vers une forme HP pour les volailles. Les analyses réalisées ont également montré que les virus ne comprenaient pas de marqueurs génétiques permettant une transmission aux mammifères, écartant ainsi le risque zoonotique.
Stéphane Le Foll, Ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, s'est félicité de la levée de la zone réglementée obtenue grâce à la réactivité des services de l’Etat et à la mobilisation sans précédent des professionnels des filières concernées, des régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie ainsi que des Départements concernés.
"La lutte contre les risques de réapparition du virus de l'influenza aviaire doit se poursuivre activement pour recouvrer au plus vite, et conserver, le statut indemne de la France. La surveillance active des productions sensibles doit se poursuivre ainsi que les efforts pour mettre en place et maintenir les mesures adéquates de biosécurité dans les élevages."
On se souvient également qu'un arrêté du 8 février 2016 avait fixé les exigences en matière de biosécurité pour l'ensemble des élevages de volailles français. Les éleveurs ont jusqu'en 2018 pour se mettre aux normes (suite à dérogation). Chaque élevage de volailles doit désormais disposer d’un plan de maîtrise de la biosécurité, s'appuyant notamment sur le principe de conduite en "bande unique" (élevage de groupes d'animaux homogènes). Une surveillance renforcée a également été mise en place au niveau national. Elle était essentielle, notamment pour valider a posteriori la stratégie d'éradication.Plus d'infos sur la stratégie de lutte sur
http://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-strategie-de-gestion-dune-crise-sanitaire.