« Ils ont perdu un gros contrat avec Matines. Ce contrat représentait 130 millions d’œufs par an. À titre de comparaison, ici, on conditionne 70 millions d’œufs à l’année. Les quatorze salariés de la Société avicole nancéienne de conditionnement et de commercialisation d’œufs (Sancco), ainsi qu’une dizaine d’intérimaires sont des dommages collatéraux », regrette un cadre du site maiziérois qui souhaite rester anonyme.
Sur le fond, les salariés estiment qu’un autre site aurait pu être fermé. Mais c’est surtout sur la forme qu’ils sont excédés. Selon le cadre de la Sancco, ils étaient conviés, fin novembre, à une réunion où le directeur de l’entreprise, recruté en début d’année, venait pour évoquer « l’impact de la perte du contrat Matines ».
Accompagné de cadres des ressources humaines, il est venu annoncer le pire : « Des gens qu’on ne connaissait pas sont venus, trois heures, pour nous informer de la fermeture du site », résume le salarié, qui décrit « une surprise » et « un abattement général ».
Les salariés ont reçu des offres de reclassement, néanmoins aucune dans le Grand Est.
Contacté, le directeur de l’entreprise, Stéphane Gourguechon n’a pas pris cette décision par « gaîté de cœur, mais c‘était nécessaire compte tenu du contexte inflationniste, de l’influenza aviaire et du contrat avec Matines ».