Casablanca : le salon Dawajine vise l’Afrique

Programmé du mardi 28 au jeudi 30 novembre au centre d’expositions de l’Office des changes, route d’El Jadida à Casablanca, le prochain salon avicole Dawajine sera axé sur l’élargissement de son rayonnement en Afrique. Pour cette nouvelle édition, ce salon majeur dans les pays du Maghreb a choisi comme accroche : « l’aviculture, un pilier de l’agriculture en Afrique ! », indiquait Chaouki Jerrari, directeur de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (Fisa) marocain, lors du dernier Space.

Déjà, au cours de ses récentes éditions, ce salon a été fréquenté, outre les professionnels du Maroc et des pays voisins du Maghreb, par des délégations de pays francophones d’Afrique de l’Ouest, mais aussi par des visiteurs venus du Soudan, d’Éthiopie, de Tanzanie, du Ghana...

Dans sa mise sur orbite africaine, ce salon peut s’appuyer sur les compétences et la notoriété du récent Centre technique de formation en productions animales, opérationnel depuis 2015 à Aïn Jemaa à une dizaine de kilomètres de Casablanca. Son département avicole dirigé par Mustapha Hasnaoui, accueille non seulement des promotions de stagiaires venant de différentes provinces du royaume marocain, mais aussi des sessions organisées à l’intention de professionnels de pays de l’Afrique de l’Ouest. Les premières sessions de ce type mises sur pied par la Fisa avec le concours de l’US Grains Council et les fédérations professionnelles des différents pays, ont concerné le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry et des professionnels camerounais.

Dans sa partie avicole, ce centre de formation comprend :

  • une salle d’incubation de 19 200 œufs à couver de capacité,
  • un atelier de fabrication d’aliments volailles,
  • quatre bâtiments d’élevage : poulets de chair standards, poulets fermiers, dindes de chair pondeuses d’œufs de consommation,
  • deux ateliers d’abattage, l’un équipé d’une chaine de 1000 poulets à l’heure et l’autre d’une capacité de 300 volailles/heure, correspondant aux unités de proximité,
  • une salle d’exposition de matériels avicoles,
  • des salles de cours et conférences…

Les stagiaires disposent sur place de facilités d’hébergement communes aux autres départements du centre (filières lait et viandes rouges). Les programmes de formation sont élaborés en fonction du profil des stagiaires (ouvriers, techniciens, éleveurs/exploitants) et des souhaits des fédérations professionnelles.

À cette nouvelle édition du salon Dawajine, quelque 380 exposants sont attendus pour près de 10 000 visiteurs professionnels venus d’abord des différentes régions du Maroc. Malheureusement, la conjoncture avicole n’a pas été de bonne facture pendant une large partie de l’année 2017, que ce soit en œuf ou en poulet, y compris pendant le ramadan. La dinde tire un peu mieux son épingle du jeu. Mais, faute de consensus pour une éventuelle régulation, notamment en poulet, il est à craindre que la filière marocaine doive attendre pour retrouver des jours meilleurs.

Gérard Le Boucher

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